Société

Le taux de remplissage des barrages atteint 32,1%

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Le barrage Al Massira quasiment à sec avec seulement 3,7%

Eau
La situation hydrique continue à se détériorer dans plusieurs régions du Maroc.Les réserves du barrage Al Massira, second réservoir d’eau du Royaume, sont au plus bas. Quant au 3ème plus grand barrage, à savoir Bin El Ouidane, son taux de remplissage est de 18,7%.

La situation des barrages est de plus en plus critique compte tenu du déficit pluviométrique important. A la date du jeudi 18 mai, le taux de remplissage des barrages au niveau national est de 32,1% alors qu’à la même date en 2022, ce taux avait atteint 33,8%. Actuellement, les réserves se situent à 5,1 milliards de mètres cubes (5.178,8 Mm3) pour une capacité globale de 16,12 milliards de mètres cubes (16.122,6 Mm3). Certains barrages sont quasiment à sec. C’est notamment le cas du deuxième plus grand barrage du Royaume, à savoir le barrage Al Massira qui affiche un taux de remplissage d’à peine 3,7% contre 7,5% à la même date de l’année précédente.

Ses réserves sont établies à 99 Mm3 contre 199,1 Mm3 à la date du 18 mai 2022. Le barrage Abdelmoumen affiche également un niveau critique avec un taux de remplissage de 6,6% avec des réserves établies à 13,1 Mm3. Il en est de même pour le barrage Mohammed V qui affiche un taux de remplissage de 4,9% contre 13,7% l’année précédente. Ses réserves actuelles se sont établies à 11,6 Mm3. Pour sa part, le barrage Hassan II a un taux de remplissage de 10,3% avec des réserves estimées à 40,5 Mm3. Le barrage Ahmed Al Hansali affiche un taux de remplissage de 6,6% avec des réserves atteignant 44,1 Mm3. Concernant la situation des autres barrages, le barrage d’Al Wahda, plus grand barrage du Maroc, affiche un taux de remplissage de 56,4%. Quant au 3ème plus grand barrage, à savoir Bin El Ouidane, son taux de remplissage est de 18,7%.

Ses réserves sont de l’ordre de 227,8 Mm3. D’autres barrages affichent des taux de remplissage très satisfaisants. C’est notamment le cas du barrage de Tanger-Méditerranée (97,3%), le barrage Nakhla (82,2,7%), Smir (94,2%), Chefchaouen (96,4%), Acharif Al Idrissi (98,8%), Sidi Driss (86,9%) et Allal El Fassi (94,9%). Il y a encore quelques jours, Sa Majesté le Roi Mohammed VI avait présidé au Palais Royal à Rabat une réunion de travail dédiée à la supervision du Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation 2020-2027. Conformément aux Hautes instructions royales , le Maroc affectera 143 milliards DH au programme national. L’objectif est de faire face plus efficacement aux effets de la sécheresse.

Ce budget vise à accélérer le projet d’interconnexion des bassins hydrauliques de Sebou, Bouregreg et Oum Er-Rbia, programmer de nouveaux barrages et actualiser les coûts d’une vingtaine de barrages prévus. Il inclut également l’accélération des projets de mobilisation des eaux non conventionnelles ainsi que le renforcement de l’approvisionnement en eau potable du monde rural. Cette décision intervient dans un contexte où le Maroc subit les effets dévastateurs du réchauffement climatique. Dans son rapport sur le climat et le développement, la Banque mondiale avait tiré la sonnette d’alarme sur la pénurie d’eau au Maroc. L’institution financière internationale avait indiqué que le Maroc est l’un des pays les plus pauvres en eau au monde et se rapproche rapidement du seuil de pénurie absolue en eau fixé à 500 m3 par personne et par an.

Ce seuil pourrait être atteint avant même la fin de la décennie. Entre 1960 et 2020, la disponibilité par habitant des ressources en eau renouvelables est passée de 2.560 m3 à environ 620 m3 par personne et par an, plaçant le Maroc en situation de stress hydrique structurel (moins de 1.000 m3). La Banque mondiale estime que la pression sur les eaux souterraines a considérablement augmenté, Enfin , il est à noter que compte tenu de la situation climatique et hydrique défavorable qui a affecté négativement la campagne agricole et la disponibilité des pâturages cette année, le Souverain a donné ses directives pour activer les mesures d’urgence du Programme de lutte contre les effets de la sécheresse. SM le Roi Mohammed VI a exhorté les départements et organismes concernés à redoubler de vigilance et d’efficacité dans la réalisation des projets programmés.

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