La question du transport urbain est toujours d’actualité à Casablanca. La bousculade que connaissent les arrêts de bus ainsi que la surcharge ont incité les responsables à trouver une formule de nature à atténuer cette crise, en attendant de mettre en place un réseau efficace répondant aux besoins de la population casablancaise.
Dans ce sens, la communauté urbaine de Casablanca (CUC) et l’Association des transporteurs à Casablanca (ATC) viennent de signer une convention d’extension du réseau du transport urbain dans la capitale économique du pays. Au terme du protocole de cet accord, paraphé au siège de la wilaya du grand Casablanca, par le président de la CUC, Saâd Abassi et les membres de l’ATC, soixante-dix lignes (70) seront prolongées pour desservir tous les quartiers de la métropole. Pour ce fait, il sera procédé à la suppression des lignes jumelées, qui seront basculées vers d’autres directions non exploitées.
L’objectif fondamental de cet accord vise en premier lieu à améliorer quantitativement et qualitativement le transport urbain à Casablanca avec les moyens dont il dispose aujourd’hui. Une enveloppe budgétaire de 20 millions de dirhams sera affectée à la préparation et la mise en oeuvre de ce plan. A cette occasion, les autorités de tutelle et les transporteurs privés se sont mis d’accord sur la mise en place d’une commission qui aura pour tâche le contrôle rigoureux du mouvement, de l’état mécanique et de l’âge des bus mis en circulation.
Lors de la cérémonie de signature de cette convention, le wali du grand Casablanca, Driss Benhima, a souligné que cet accord s’inscrit dans le cadre d’un plan d’action soumis au conseil de la CUC et à la direction de la Régie autonome de transport en commun (RATC), qui ambitionne de repenser de manière structurelle ce secteur afin de mieux servir les casablancais, selon les normes internationales du transport urbain. M. Benhima a par ailleurs exprimé sa satisfaction de voir les transporteurs privés réunis dans une association professionnelle permettant aux autorités de tutelle d’avoir un seul interlocuteur crédible, rappelant que cette action unificatrice a été introduite par l’uniformité des couleurs des bus privés circulant à Casablanca.
De son côté, le responsable du service du transport urbain à la commune urbaine de Casablanca, Abderrahim Mebchour, a indiqué que pas moins de 85 lignes ne sont pas exploitées, dont 29 sont réservées au secteur privé. Et d’ajouter que cette situation est engendrée par les résiliations des contrats d’exploitation qui n’ont pas été renouvelés, à cause du non-respect du cahier des charges par certaines sociétés de transport.
Il est à souligner que le réseau du transport urbain de Casablanca est composé de 182 lignes. 97 sont exploitées par dix-huit sociétés privées, disposant d’une flotte de 750 bus. Elles assurent le transport de 1200 millions d’usagers par an et génèrent 4500 emplois.
Un secteur sensible et rapporteur. Le réorganiser et le bien gérer, c’est participer activement au développement de la capitale économique du pays.