Le taux de remplissage a atteint 31,8% au 31 janvier 2023
Eau»
Le taux de remplissage des barrages a légèrement augmenté avec les dernières précipitations. Les barrages Al Massira, Ahmed Al Hanssali et Abdelmoumen affichent un niveau toujours alarmant avec un taux de remplissage inférieur à 10%.
Les dernières précipitations ont permis une légère augmentation du niveau des principaux barrages du Royaume. Cela dit, la situation reste toujours préoccupante comme le révèlent les derniers chiffres de la Direction générale de l’hydraulique. A la date du 31 janvier 2023, le taux de remplissage au niveau national a atteint 31,8% contre 33,9% à la même date en 2022.
Actuellement, les réserves de l’ensemble des barrages se situent à 5,1 milliards de mètres cubes pour une capacité globale de 16,12 milliards de mètres cubes.
A noter que certains barrages affichent un taux de remplissage satisfaisant, à savoir les barrages de Nakhla (100%), Chefchaouen (100%), Acharif El Idrissi (100%), Garde Sebou (98,9%), Tanger- Méditerranée (97,3%), Smir (91,2%) et Allal Al Fassi (92,4%). Quatre barrages affichent une situation critique avec un taux de remplissage en dessous des 10%. C’est le cas du barrage Ahmed Al Hanssali qui affiche un taux de remplissage de seulement 9,9%. Ses réserves sont actuellement de 66,4 Mm3. Pour sa part, le deuxième plus grand barrage du Royaume, à savoir le barrage Al Massira, affiche un niveau toujours alarmant avec un taux de remplissage de 5,3%. D’une capacité de 2,6 milliards de mètres cubes, ses réserves se situent à 141,7 Mm3. A la même date l’année dernière, le barrage Al Massira avait affiché un taux de remplissage de 6,9%. Ses réserves étaient estimées à 182,2 Mm3. Le barrage Abdelmoumen affiche également un niveau critique avec un taux de remplissage de 4,7% avec des réserves établies à 9,3 Mm3.
Il en est de même pour le barrage Imfout dont le taux de remplissage est de 5,9%. Pour ce qui est de la situation des autres barrages, notons que le barrage d’Al Wahda, plus grand barrage du Maroc, affiche un taux de remplissage de 57,7% contre 58,6% à la même date l’année dernière. D’une capacité d’environ 3,5 milliards de mètres cubes, ses réserves sont actuellement estimées à 2 milliards de mètres cubes. Quant au 3ème plus grand barrage, à savoir Bin El Ouidane, ayant une capacité de 1,2 milliard de mètres cubes (1.215,5 Mm3), il affiche un taux de remplissage de 11,8% contre 14,4% à la date du 31 janvier 2022. Ses réserves actuelles sont de 143,2 Mm3. Signalons que le Maroc est l’un des pays les plus pauvres en eau au monde. La variabilité et le déclin des précipitations ont compromis l’efficacité de l’approche axée sur les infrastructures, le volume d’eau réel dans les réservoirs ayant une tendance baissière sur la dernière décennie. Le gouvernement a ainsi érigé en priorité le développement d’autres alternatives pour remédier à cette pénurie. Le dessalement de l’eau de mer figure en tête de ces alternatives. En effet, le dessalement de l’eau constitue ainsi une ressource alternative pour répondre aux besoins en eau à court et à long termes. Elle représente une solution sûre pour la mobilisation de ressources en eau supplémentaires. Le Maroc qui dispose déjà de 9 stations de dessalement compte en réaliser une vingtaine d’ici 2030. «