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Les assassins d’Albert Rebibo arrêtés

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Les adeptes du groupuscule de la Salafiya Jihadia continuent encore de semer la terreur, n’hésitant pas à tuer des innocents «au nom d’Allah». Preuve en est l’assassinat par balles, jeudi 11 septembre, vers midi trente minutes, d’Albert Rebibo, un citoyen marocain de confession juive, commerçant en bois, né en 1947 à Casablanca, divorcé et père de deux filles. L’enquête diligentée par la police est rapidement arrivée à la conclusion que les auteurs de cet assassinat horrible étaient des membres d’une cellule bien structurée de la Salafiya Jihadia à Casablanca, affirment des sources concordantes. Plus d’une dizaine de personnes ont été identifiées dont neuf ont été arrêtées, jusqu’à mardi dans l’après-midi, ajoutent les mêmes sources. Celles-ci précisent que les deux personnes chargées de l’exécution de Rabat seraient un ex-policier de la Compagnie Mobile d’Intervention (CMI) et un ex-militaire. Tous deux ont été arrêtés. Ils sont membres de cette cellule qui a perpétré un autre crime, en 1997 à Casablanca, contre un autre Marocain de confession juive. L’enquête se poursuit encore pour neutraliser le plus tôt possible les autres membres de cette cellule. En effet, les enquêteurs chargés de cette affaire n’ont pas attribué au départ, ce crime à des groupuscules. En principe, les enquêtes policières ne s’orientent pas vers n’importe quelle piste. C’est la raison pour laquelle deux hypothèses ont été évoquées par les enquêteurs. Il s’agissait soit d’un règlement de comptes, soit d’un crime perpétré par des «takfiristes». Deux jours après le crime, les autorités publiques ont diffusé un avis de recherche concernant deux individus impliqués dans «des actes criminels», sans mentionner s’ils sont accusés d’avoir tué Albert Rebibo ou pas. Ce qui a laissé la porte ouverte à toutes les spéculations. Il s’agit de Taoufiq El Hanouichi, qui était recherché dans le cadre des attentats terroristes du 16 mai, depuis juin dernier et Mouhsine Bouaâfa. Ces derniers sont encore en fuite, ajoutent des sources concordantes, et ne figurent pas parmi les neuf mis en cause arrêtés à ce propos. Rappelons que l’assassinat d’Albert Rebibo avait été perpétré devant la porte de son magasin de bois situé à la Qoréa, dans la préfecture de Derb Soltane-El Fida, à Casablanca, alors qu’il s’apprêtait à baisser le rideau pour rentrer chez lui. Un crime qui a été perpétré par deux personnes. Ces dernières ont tiré cinq balles sur Albert Rebibo, avant de prendre la poudre d’escampette en escaladant un mur donnant sur l’autoroute reliant Casablanca à Rabat. Aussitôt, ils ont tiré d’autres balles sur des jeunes qui les suivaient avec un policier qui n’a pas hésité de tirer en vain sur eux. Affolés, les deux assassins ont arrêté une Mercedes 250 à bord de quelle il y avait un médecin et son épouse. Ils les ont forcés, sur menace de l’arme à feu, à quitter leur bagnole pour s’en emparer et disparaissent. Bien que les recherches aient été lancées aussitôt pour repérer la voiture en question, en utilisant un hélicoptère, elle n’a été découverte que le soir du même jour abandonnée dans une ruelle de Hay Sadri, dans la préfecture de Ben M’sik-Sidi Othman, à Casablanca. Les recherches, qui s’étaient poursuivies activement ont finies par être couronnées de succès.

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