Société

Les chevillards récidivent

Apparemment certains chevillards trouvent du mal à s’adapter aux nouveaux locaux des abattoirs de Casablanca, situés dans la préfecture de Ben M’sik Sidi Othmane, dotés de nouvelles structures qui rompent avec l’activité traditionnelle dans les anciens abattoirs.
Depuis le transfert, qui avait fait beaucoup de bruit, les manoeuvres se multiplient. La grève observée lundi, et qui devait se poursuivre ce mardi, s’inscrit dans ce sens. Ils savent très bien que le stock disponible dans les réfrigérateurs suffira pour approvisionner le marché casablancais en viandes rouges. Et aucune crise, ou pénurie, ne sera constatée au niveau de l’approvisionnement du marché. Au contraire, le débrayage, de l’avis de certains observateurs, est une occasion pour écouler la quantité de viande stockée dans les réfrigérateurs. La menace de grève est passible de conduire à une hausse des prix durant les deux jours de débrayage.
Avec près de 800 moutons et environ quatre à cinq cents têtes de bovins en stock, il y a vraiment de quoi tenir jusqu’à la fin de la grève. Le temps que «le frigo» soit débarrassé . Les employés des abattoirs se comportent très naturellement, conscients de la manoeuvre des chevillards et font des commentaires ironiques à ce propos. Du côté des services de la wilaya du grand Casablanca, on explique ce débrayage par le fait que la transparence qui y règne gêne certains chevillards. Explication que ces derniers rejettent catégoriquement en avançant qu’ils protestent contre la prolifération de l’abattage clandestin dans certaines zones de la capitale économique et l’augmentation de la taxe d’abattage pratiquée dans les nouvelles installations. A ce sujet, les autorités casablancaises ont annoncé qu’une grande campagne de lutte contre l’abattage clandestin a été lancée depuis une quinzaine de jours sur tout le territoire de la wilaya. Concernant la taxe d’abattage, les services de la wilaya ont indiqué que cette taxe est destinée principalement à financer les équipements des nouveaux abattoirs, dont la construction a coûté la bagatelle de 700 millions de dirhams, financés en grande partie grâce à des prêts espagnols. «Cinq dirhams pour le kilogramme ne représente rien par rapport à la qualité de viande consommée actuellement à Casablanca», précise-t-on du côté de la wilaya. En plus, «dans les anciens abattoirs, les redevances payées par les chevillards n’incluaient pas les frais de l’abattage et du débarras», avait indiqué le wali de Casablanca, Driss Benhima, lors d’une visite aux nouvelles installations. En d’autres termes, le péage se faisait à deux reprises tandis que dans les nouveaux abattoirs, les chevillards ne payent qu’une seule fois. Il faut dire que la capitale économique avait tellement besoin de ces nouvelles installations.
L’hygiène, la propreté et la transparence constituent la matrice du mot d’ordre. Le déroulement de toutes les opérations, abattage, sécurité, traitement des déchets, s’effectue selon les normes requises. Plus encore, les chiffres des bêtes abattues a vite fait d’atteindre ceux enregistrés dans les anciens abattoirs.

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