«En dépit d’intenses efforts de lutte, la menace que fait peser le criquet pèlerin sur l’Afrique de l’Ouest et du Nord-Ouest reste très sérieuse», indique la FAO dans un communiqué, précisant avoir besoin de 17 millions de dollars supplémentaires pour la lutte anti-acridienne.
« Pontes, éclosions et formation de bandes sont en cours sur de vastes zones de l’aire de reproduction printanière au sud des monts Atlas, au Maroc et en Algérie », note Keith Cressman, expert de la FAO. « C’est la plus sérieuse situation acridienne dans la région depuis 10 ans, » ajoute-t-il. Les agrumes qui poussent au Maroc et sont exportés vers l’Europe et l’Amérique du Nord – d’une valeur estimée à 400 millions de dollars – pourraient être menacés au cours des prochains mois, fait valoir la FAO, en notant qu’il y a aussi d’importantes populations de criquets dans le nord de la Mauritanie et au Niger.
La situation est en revanche moins préoccupante dans le nord du Soudan et sur la côte de la mer Rouge, en Arabie Saoudite, suite aux opérations de lutte extensive réalisées de décembre à mars et pendant lesquelles quelque 200.000 hectares d’infestation ont été traités, poursuit la FAO. Elle indique que les bailleurs de fonds, notamment l’Espagne, les Etats-Unis, l’Italie, la Norvège et la Commission européenne ont contribué jusqu’à présent plus de 5 millions de dollars à la lutte anti-acridienne.
17 millions de dollars supplémentaires sont nécessaires pour poursuivre la campagne actuelle durant le printemps et l’étendre aux aires de reproduction du Sahel, en Afrique de l’Ouest, durant l’été, conclut la FAO.