Société

Les dangers du mercure

Cent cinquante experts internationaux en substances chimiques sont réunis depuis lundi à Genève jusqu’au 13 septembre pour étudier les effets nocifs du mercure sur la santé et l’environnement sous l’égide du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).
«Nous sommes au XXIe siècle et nous n’avons plus aucune excuse pour exposer l’homme et le milieu naturel à des niveaux dangereux de substances chimiques toxiques », a souligné Klaus Töpfer, directeur exécutif du PNUE, rappelant que le mercure a détruit des milliers de vies.
Le groupe de travail soumettra ses recommandations à la prochaine réunion du Conseil d’administration du PNUE du 3 au 7 février 2003 à Nairobi où l’organisation a son siège.
La réduction ou l’élimination des émissions de mercure et son utilisation dans les produits et procédés industriels, ainsi que l’amélioration de la coopération internationale et l’échange d’informations sont à l’ordre du jour de la réunion. Plusieurs pays sont déjà parvenus à réduire de 75 % leurs émissions et utilisations de mercure en dix ou vingt ans, a noté le PNUE.
Le mercure, rappelle le PNUE, un métal lourd, provient aussi bien de sources naturelles qu’artificielles et persiste très longtemps dans l’environnement. Une certaine quantité peut être rejetée naturellement par la roche, le sol et les volcans, mais les activités humaines ont quasiment multiplié par trois les rejets de mercure dans l’atmosphère par rapport aux niveaux pré-industriels. Entre 5.000 et 10.000 tonnes de mercure sont rejetées chaque année dans l’atmosphère, dont 50 à 75 % résultent d’activités humaines, note le PNUE, faisant état de diverses estimations. On en trouve dans des produits d’usage courant tels que thermomètres, amalgames dentaires, certaines piles électriques, pesticides, produits pharmaceutiques et cosmétiques comme les crèmes pour blanchir l’épiderme. Une exposition chronique même de faible intensité peut endommager irréversiblement le cerveau, le système nerveux et les reins, notamment chez les femmes enceintes et leur foetus, note enfin le PNUE.

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