Les étudiants marocains boudent les universités françaises

Les demandes de préinscription en licence ont baissé de 15,5%

La hausse des frais d’inscription dans les universités françaises pour les étudiants étrangers a engendré une baisse des candidatures étrangères. Selon Campus France, organisme public chargé de promouvoir le système d’enseignement supérieur français à l’étranger, le nombre de préinscriptions en licence introduite par des étudiants hors-UE a baissé de 10%. Des chiffres provisoires 2019 font état du dépôt de 28.294 dossiers, soit 10% de moins qu’à la même période de l’an dernier. Cette baisse intervient suite à la décision annoncée en novembre dernier par le gouvernement français d’augmenter les frais d’inscription pour les étudiants hors-UE, qui passent de 170 à 2770 euros en licence, et de 243 à 3770 euros en master (le même montant en doctorat) pour la rentrée 2019. Ainsi, de nombreux pays enregistrent une baisse sensible des demandes. C’est notamment le cas du Maroc où les demandes de préinscription ont baissé de 15,5%.

Il en va de même pour l’Algérie (-22,95%), la Tunisie (-16,18%), le Vietnam (-19,72%), la Côte d’Ivoire (-10,39%) et la Turquie (-6,62%). En revanche, la hausse des frais d’inscription n’a pas empêché de relever une progression des demandes émanant de certains pays comme le Sénégal (+11,34%), le Mali (+5,66%), le Bénin (+8,21%), la Russie (+8,95%) et la Chine (+8,62%).

Il est important de noter que plusieurs universités françaises, dont Clermont-Auvergne et Lumière Lyon 2, ont annoncé récemment leur refus d’appliquer la hausse controversée des frais d’inscription pour les étudiants hors-UE. Elles ont ainsi exprimé leur intention d’exonérer à la rentrée universitaire 2019-2020 l’ensemble des étudiants étrangers de ces frais complémentaires et de leur appliquer uniquement les droits en vigueur pour l’ensemble des étudiants français.