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Les hôpitaux publics et les cliniques produisent 7.000 tonnes de déchets médicaux par an

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21 appareils de broyage et de traitement acquis depuis 2002

La gestion des déchets médicaux constitue un sérieux problème sanitaire au Maroc compte tenu des quantités importantes générées chaque année et leurs dangers sur la santé. En effet, ces déchets peuvent être infectieux, contenir des substances chimiques toxiques et présenter un risque de contamination. La quantité de déchets médicaux produits par le secteur de la santé est estimée à 7.000 tonnes par an selon les chiffres annoncés lundi au Parlement par le ministre de la santé et de la protection sociale, Khalid Ait Taleb.

Cette quantité est répartie entre 3.500 tonnes dans les hôpitaux publics, 800 tonnes dans les établissements de soins de santé primaires et 2.000 tonnes dans les établissements de santé du secteur privé. Pour faire face à cette situation, le ministère a pris plusieurs mesures pour la gestion et le traitement de ces déchets médicaux de manière sûre. A ce sujet, le ministre a précisé que 21 appareils de broyage et de traitement de ces déchets ont été acquis depuis 2002. Les Centres hospitaliers universitaires (CHU) de Marrakech et de Fès ont été dotés de 3 appareils de traitement des déchets. Le ministère a aussi publié plusieurs circulaires ministérielles sur le sujet ainsi que deux guides scientifiques, en plus de l’adoption du mode de gestion déléguée pour ces déchets. Il faut aussi noter que la promulgation de la loi n°28-00 relative à la gestion des déchets et à leur élimination constitue un grand pas en avant.

Rappelons que cette loi définit les différents types de déchets, spécifie leur mode de gestion et précise le niveau de leur prise en charge. Elle introduit également la notion de déchets dangereux et la gestion de ce type de déchets en le soumettant à un système d’autorisation préalable à tous les stades de la gestion: collecte, transport, stockage et élimination. Elle fixe aussi les règles d’organisation des décharges existantes et appelle à leur remplacement par des décharges contrôlées. Signalons que depuis la promulgation de cette loi, le ministère alloue des fonds aux hôpitaux publics. Selon le ministre, la bonne gestion des déchets médicaux figure, depuis 2007, parmi les normes de qualité et de l’accréditation hospitalière.

Le cadre de référence de l’audit environnemental des hôpitaux pour la gestion des déchets médicaux et pharmaceutiques a été établi en 2013. Le ministre a aussi signalé la prise en compte de fonds dédiés à la gestion déléguée des déchets médicaux dans les budgets des délégations de la santé et des établissements de santé publics, ainsi que l’organisation de sessions de formation pour assurer le traitement et l’élimination des déchets médicaux de manière sûre, conformément à la loi en vigueur.

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L’OMS tire la sonnette d’alarme

Dans un rapport publié cette année intitulé «Analyse mondiale des déchets des activités de soins dans le contexte de la Covid-19: état, conséquences et recommandation», les dizaines de milliers de tonnes de déchets médicaux supplémentaires liés à la riposte à la pandémie de Covid-19 ont mis à rude épreuve les systèmes de gestion des déchets des activités de soins partout dans le monde. Une situation qui menace la santé humaine et environnementale et montre qu’il est urgent d’améliorer les pratiques de gestion des déchets. Dans son rapport, l’OMS estime que 30% des établissements de santé (60% dans les pays les moins avancés) ne sont pas équipés pour gérer les quantités de déchets existantes, a fortiori les déchets supplémentaires liés à la Covid-19. Cette situation expose potentiellement les soignants à des piqûres d’aiguille accidentelles, à des brûlures et à des micro-organismes pathogènes et elle a aussi une incidence sur les populations habitant à proximité de sites d’enfouissement et d’élimination des déchets mal gérés, en raison de la pollution de l’air due à la combustion des déchets, de la mauvaise qualité de l’eau ou de la présence de nuisibles porteurs de maladies.

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