Société

Les imams aiguisent leur savoir

Depuis toujours, la pratique de l’islam au Maroc a été déterminée par le devoir de l’unité. Unité de la pratique religieuse et unité de la Nation.
Au cours de son histoire, certains hommes se sont distingués par l’appel à la rupture avec la tradition, mais très souvent, seules les actions qui tenaient compte de l’esprit collectif ont su surmonter les difficultés et survivre.
Les confréries dures, qui appelaient à la fermeté excessive, ont été souvent acculées à vivre dans les marges de la société.
L’Islam au Maroc se pratique de manière simple et à la porté de toutes les consciences et c’est ce qui explique, en partie, le recours constant des ouléma à la rénovation et à la jurisprudence.
Cette tâche est devenue d’une importance capitale depuis la prolifération des courants qui tentent de déchirer la société, par l’inculcation de versions réactionnaires de certaines pratiques religieuses qui n’ont jamais existé au Maroc.
Pratiquement, depuis 1984, les autorités publiques ont décidé de prendre en main ce domaine en le réglementant en fonction des nouvelles exigences de la conjoncture.
Depuis cette date, en effet, particulièrement depuis l’implication de certains groupes «islamistes» dans le déclenchement des émeutes de janvier, en cette année, l’Etat a procédé au limogeage de quelques imams, à la fermeture des mosquées en dehors des moments de prières et à l’unicité du prône du vendredi. Une politique qui se confirme de nos jours et s’améliore au fil des ans.
Une session de formation au profit des imams dirigeant la prière du vendredi a été organisée, mercredi, au siège du Conseil des ouléma de Lâayoune, sous la présidence du président du conseil, Cheikh Mâa Laïnine, et en présence de plusieurs ouléma, imams et prédicateurs.
Cette session a été marquée par la présentation d’un exemple-type de sermon du vendredi préparé par l’imam Mohamed Al Beryak et d’exposés abordant l’islam et la santé, la société et le travail, faits par Mohamed Alounass, Mohamed Al Hallaoui et Abderrahmane Bou Ali, membres du conseil.
Lors de la séance d’ouverture de cette rencontre, Cheikh Mâa Laïnine a souligné les qualités et les conditions que doit remplir le prédicateur du vendredi, notamment le savoir, la piété, la rectitude et le sens d’analyse des conditions de la société pour traiter judicieusement des maux de la société, sachant qu’il devra lui-même servir de guide par son comportement, ses paroles et ses actes. Le prédicateur doit être également au fait des mutations marquant notre époque pour donner l’image vraie de l’islam et démonter l’argumentation inconsistante et le plus souvent malveillante contre notre sainte religion, a dit cheikh Mâa Laïnine.
Et de conclure que « c’est de la sorte que l’on pourra dissiper l’ignorance et conforter davantage la foi chez les fidèles ».

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