Des zones industrielles sinistrées. Quoi de plus honteux pour un pays dont la mobilisation est de booster les investissements. Aussi bien en infrastructure en matière de locaux, qu’en matière de biens d’équipement. Aussi, les industriels crient ils au scandale. Pour la deuxième année consécutive, le déficit en matière d’infrastructures de base est flagrant. Quel est le recours pour les entreprises dans ce cas présent ? Déjà les événements du 11 septembre avaient alerté les industriels en matière d’assurances de transport et de marchandises. Les agents assureurs avaient connu un réel surbooking. « Lorsque l’on propose ces types de contrats à nos clients industriels, ils font la moue », soulignait un agent commercial de la place. Aujourd’hui, c’est le registre « catastrophes naturelles » qui est à l’ordre du jour. Les clauses des contrats d’assurance, stipulant « inondations, bries de glace ou incendie » n’attirent pas des masses. Comme ne manque pas de le confirmer, M. Mohamed Bew-ahoud, rares sont les entreprises qui souscrivent à une assurance prévoyant une indemnisation en cas de catastrophe naturelle. Au niveau de la réglementation en vigueur, les choses sont claires. En effet, dès la constatation des dégâts subis par l’assuré, l’expert désigné par la compagnie, dresse un topo sur la réalité des dommages : photographies et témoignages à l’appui. Ensuite, la détermination des causes de l’incident devient le centre des débats. Mais dans le cas présent, les choses se compliquent. Puisque selon les premières estimations, les communes n’ont pas rempli leur devoir de sécuritére en matière de consolidation et de vérification des infrastructures d’assainissement et autres. D’autant plus, qu’en saison « normale » des pluies, il leur incombe de procéder aux vérifications et de préparer des plans de sauvetage en cas de fortes intempéries. D’autant plus que nul n’ignore que les régions touchées par les inondations, demeurent en matière d’infrastructures des zones « enclavées ». Le plus dur reste à faire. Le recours des assureurs contre les communes, afin qu’ils puissent faire les assurés des indemnités qui leur sont dues. Et le recours vers la justice, n’est pas des plus alléchants.