Société

Les infirmiers stagiaires observent des sit-in à travers le Royaume

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Les infirmiers stagiaires et les lauréats des Instituts de formation aux carrières de santé (IFCS) ne cessent d’organiser des sit-in de protestation contre ce qu’ils ont qualifié de décision injuste prise par le ministère de la Santé. Cette décision stipule de les mettre sur le même pied d’égalité avec les diplômés des établissements privés. Des sit-in organisés à travers l’ensemble des villes qui abritent des IFCS pour dénoncer la décision de permettre aux lauréats du secteur privé de passer le concours de recrutement qui était prédestiné aux lauréats des instituts publics. À Oujda, ils étaient à leur deuxième sit-in de protestation en attendant de faire entendre leurs revendications davantage devant le ministère de la Santé à Rabat, jeudi 11 février. «L’intégration des lauréats du privé dans la fonction publique porte préjudice à toute la formation que nous suivons et qui est chapeautée par le ministère de la Santé», rapportent les quelque 300 étudiants qui ont observé le sit-in du vendredi dernier devant leur Institut. «On a d’abord déposé un dossier de présélection à l’instar de dizaines de milliers de bacheliers. Par la suite, il n’y a que ceux qui ont obtenu leur Bac avec mention (plus de 13/20) qui ont été sélectionnés pour passer le concours en deux phases écrite et orale. Les études dans les IFCS sont draconiennes. On dirait un régime militaire avec des formations pointues et un suivi rigoureux. C’est le côté positif de cette formation que certains cherchent à minimiser». Ces infirmiers stagiaires avancent que ce n’est pas le même régime de formation même si ce sont leurs encadreurs qui dispensent des cours dans les établissements privés. «Le plus important pour les instituts privés est le nombre d’étudiants qui obtiennent leurs diplômes à la fin de leurs cursus d’apprentissage. Cela fait partie de leur marketing. Ce n’est pas le cas des IFCS où l’on doit poursuivre une formation dans de très dures conditions et assumer des gardes les nuits et les week-ends en plus des stages dans des dispensaires souvent éloignés de nos lieux de formation». Le problème pour ces étudiants et la commission de coordination qui les représente dépasse le cadre de ces revendications car ils veulent que le ministère de tutelle entame de réels pourparlers pour trouver une solution à l’ensemble de leurs problèmes se rapportant à leur recrutement qui doit se faire dans les délais, à la formation continue et à la possibilité de poursuivre des études supérieures. «On n’est pas contre le fait que les lauréats du privé accèdent à la fonction publique mais on défend notre droit au travail». Il est à signaler que le rapport de la commission de coordination des infirmiers stagiaires sur le plan national et qui regroupe des représentants de tous les IFCS du Royaume a mis l’accent sur «l’importance de traiter les dossiers des lauréats de 2010, 2011 et 2012 avant de prendre des décisions qui peuvent porter le coup de massue à la formation dans les Instituts de formation aux carrières de santé», a conclu le rapport.

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