Société

Les médecins du public en grève les 4 et 5 novembre prochain

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Ils réclament le traitement des points urgents de leur dossier revendicatif

Les médecins du secteur public vont reprendre leur mouvement de grève durant le mois de novembre. Le Syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP) annonce une grève nationale de 48 heures. Celle-ci est prévue les 4 et 5 novembre prochain, dans tous les établissements publics de santé. Cela dit, par respect de l’éthique et de la déontologie, les services d’urgence et de réanimation resteront opérationnels. Dans un communiqué, le syndicat fait savoir que des sit-in locaux et régionaux seront également organisés durant la journée du 4 novembre dès 10 h. Les médecins annoncent aussi qu’ils ne participeront à aucune caravane médicale et qu’ils poursuivront la «grève de cachets», et le port du brassard noir 509.

Le syndicat maintient également le boycott des prestations administratives, notamment les rapports périodiques, les statistiques ainsi que les réunions et les formations. Ils boycottent aussi les campagnes chirurgicales qu’ils qualifient d’«aléatoires et hasardeuses» et qui «ne respectent pas les normes médicales et les conditions de sécurité pour le patient». A travers cette nouvelle vague de protestations, le syndicat dénonce les conditions de travail difficiles dans le secteur face à la pandémie de Covid-19. Les médecins demandent que les points urgents de leur dossier soient traités. Ils réclament l’application de l’accord du 21 décembre 2015, avec toutes ses composantes, notamment l’augmentation des salaires et des indemnités, ainsi que l’équivalence du doctorat en médecine avec le doctorat d’Etat des autres filières. Cette mesure leur permettrait d’avoir des salaires selon l’indice 509, au lieu de l’indice 336 (salaire équivalent au niveau du master).

Les médecins réclament notamment des équipements et des moyens logistiques adéquats pour accueillir les patients dans les hôpitaux publics dans des conditions optimales de confort. Ceux-ci revendiquent également d’autres droits (démission et mutation). A ceci s’ajoute une pénurie de médecins dans les hôpitaux et les centres de santé ainsi que les CHU. Une situation qui risque de s’aggraver davantage avec la hausse du nombre des médecins démissionnaires.

Rappelons que la carte sanitaire du ministère de la santé qui donne un aperçu de l’offre de soins en 2019 montre bel et bien que la pénurie des professionnels de santé dans le secteur public se fait toujours sentir. Il ressort de ce document que le corps médical dans le public se chiffre à 12.025 dont 3.853 médecins généralistes, 7.553 médecins spécialistes, 459 dentistes et 160 pharmaciens.

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