Société

Les médecins enseignants à Oujda montent au créneau

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Dans le but d’alerter sur leurs mauvaises conditions de travail au niveau de l’hôpital régional Al Farabi et pour interpeller les décideurs centraux à achever les travaux de construction du Centre universitaire hospitalier d’Oujda, les médecins enseignants de la Faculté de médecine entament une série de sit-in et de grèves pour que le ministère de la santé assume ses responsabilités envers leur CHU et promulgue les décrets organisationnels de leurs fonctions. C’est ce qu’a déclaré Ghilane Mohammed Rachid, secrétaire local du Syndicat national de l’enseignement supérieur au niveau de la Faculté de médecine d’Oujda. Ces médecins enseignants ont résumé leurs revendications en quatre points essentiels, lors de l’assemblée qu’ils ont tenue jeudi à leur Faculté. L’absence de tout cadre juridique organisant leur travail au niveau de l’hôpital, le manque de moyens matériels et pédagogiques spécifiques aux CHU pour l’exécution des services rendus aux malades et aux applications pratiques, l’absence de toute synergie convoitée pour une optimisation des efforts de ces enseignants et des médecins internes et stagiaires (chose qui impacte négativement la qualité de la pratique et l’optimisation de la formation), le refus de l’administration de réserver l’un des blocs existants à la chirurgie vasculaire. Une spécialité qui peut être exercée au niveau de cet hôpital du moment que deux médecins spécialistes en la matière y ont été affectés mais qui sont au «chômage technique». D’autant plus que c’est une spécialité qu’on ne trouve pas au niveau de l’Oriental et que les malades concernés sont obligés de se déplacer pour se faire opérer. De même cet hôpital n’est pas conçu pour faciliter le travail des médecins enseignants car tout le plateau technique fait défaut. Aussi sur le plan gestionnaire, l’hôpital régional n’obéit pas aux mêmes critères de gestion d’un CHU. Ce qui engendre des problèmes au niveau de la pratique quotidienne des enseignants qui sont des médecins appelés à assurer des soins tertiaires mais qui ne peuvent les honorer. «Le comble c’est qu’on exerce au sein de l’hôpital sans cadre juridique et statut légal qui encadrent notre travail», ont souligné les participants à cette assemblée. Et d’ajouter : «Ce sont des doléances que nous avons adressées aux responsables au niveau du ministère et Mme la ministre nous a promis, il y a maintenant deux ans, de résoudre le problème par la promulgation des décrets d’application et des textes organisationnels pour permettre à la Faculté de médecine d’Oujda d’être à la hauteur des autres Facultés du Royaume. Mais jusqu’à présent cette promesse n’a pas été tenue», explique par ailleurs M. Ghilane dans une déclaration à ALM.

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