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Les médecins grévistes protestent contre les retenues sur salaire

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Des grèves dans les hôpitaux publics sont prévues les 23 et 24 mai

Les médecins du secteur public sont en colère. Et pour cause, des prélèvements sur salaire ont été effectués pour fait de grève. «Un prélèvement de 2 jours sur le salaire du mois d’avril a été opéré pour les médecins grévistes», indique Dr El Mountadar Alaoui, secrétaire général du Syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP). Dans un communiqué daté du dimanche 29 avril, le syndicat a dénoncé ces retenues sur salaire suite aux dernières grèves menées au niveau national. «Cette mesure ne va pas nous effrayer.

Bien au contraire, nous allons poursuivre nos mouvements de protestation durant ce mois pour dénoncer une fois de plus les conditions de travail catastrophiques dans le secteur», affirme le secrétaire général du syndicat. A noter que depuis septembre 2017, les grèves se sont enchaînées et le SIMSP est loin d’abandonner la partie. Les médecins seront en grève le mercredi 23 et le jeudi 24 mai. L’arrêt de travail lancé à travers tout le Royaume concernera les médecins, pharmaciens et dentistes de la santé publique, mais n’affectera pas les services d’urgence, de maternité et de réanimation. Le Syndicat indépendant des médecins du secteur public appelle également à une semaine de colère, du 7 au 13 mai. «Durant cette semaine, nous allons boycotter les consultations spécialisées payantes.  Il s’agit là d’une réticence aux consultations payantes», précise Dr El Mountadar Alaoui. En outre, aucun examen médical ne sera effectué dans les centres de diagnostic, du 7 au 11 mai, et aucun certificat médical ne sera délivré, notamment les certificats pour les conducteurs. «Malgré nos multiples manifestations et appels à la grève, notre dossier revendicatif n’a pas avancé», déplore-t-il. Toutefois, ce dernier signale que les mouvements de débrayage se poursuivront tant que les revendications ne seront pas satisfaites. Ces grèves sont destinées à garantir aux médecins de meilleures conditions de travail.

Les médecins réclament, entre autres, l’application de l’accord du 21 décembre 2015, avec toutes ses composantes, notamment l’augmentation des salaires et des indemnités, ainsi que l’équivalence du doctorat en médecine avec le doctorat d’Etat des autres filières. Cette mesure leur permettrait d’avoir des salaires selon l’indice 509, au lieu de l’indice 336 (salaire équivalent au niveau du master). Les médecins réclament notamment des équipements et moyens logistiques adéquats pour accueillir les patients dans les hôpitaux publics dans des conditions optimales de confort, en vertu des accords du 21 décembre 2015.  A ceci  s’ajoute une pénurie de médecins dans les hôpitaux et les centres de santé ainsi que les CHU. «Il y a un manque criant de médecins dans le secteur public. Ils sont actuellement 8.500 pour une population de près de 36 millions d’habitants. Il faut doubler, voire tripler le nombre de médecins dans le public», avait fait remarquer  Dr  El Mountadar Alaoui. Selon les derniers chiffres du ministère de la santé qui datent de 2017, le Royaume compte 25.000 médecins (secteurs public et privé), soit 7,3 médecins pour 10.000 habitants. Ces chiffres montrent que le Maroc est loin de répondre au standard de l’OMS fixé à 1 médecin pour 650 habitants.

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