Société

Les mines du Polisario font de nouvelles victimes

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Une personne conduisant sa voiture en plein Sahara a trouvé la mort la semaine dernière dans la région de Labouirate dans la province d’Assa Zag, alors que deux de ses accompagnateurs ont été grièvement blessés et transférés en urgence aux hôpitaux locaux. Les trois victimes étaient en train de faire une excursion en plein Sahara lorsqu’ils ont été surpris par une mine antipersonnel enfouie dans une zone de pâturage. Dans la région d’Aousserd, cinq militaires ont été surpris, à leur tour, par l’explosion d’une mine alors qu’ils étaient en service à bord de leur véhicule militaire. Les victimes ont été également transférées à l’hôpital militaire de Dakhla pour subir des interventions chirurgicales.
Ces mines suscitent la colère de la population locale du fait du danger qu’elles présentent. En effet, ce phénomène avait fait couler beaucoup d’encre et de larmes. Et il continue à faire des victimes parmi les civils au Sahara marocain, sans distinction de sexe ou d’âge. De leur part, les associations locales ne cessent de tirer la sonnette d’alarme sur ce danger qui s’aggrave à cause du manque d’informations et l’absence de cartes précises des mines. Pour ces associations, il est nécessaire de les faire doter de moyens financiers et de les soutenir pour venir en aide aux victimes. Elles revendiquent également l’accès des victimes aux soins ainsi qu’aux dédommagements. Du côté officiel, depuis le début de l’opération de déminage dans les provinces du Sud en 1980, les démineurs marocains ont récupéré et détruit 20.469 mines anti-chars et 44.253 mines antipersonnel, posées de manière sauvage et anarchique par les séparatistes et les militaires algériens qui faisaient des incursions au Sahara marocain. Les équipes de démineurs marocains ont ainsi récupéré et détruit 3.201 mines anti-chars plantées par les séparatistes dans le secteur de Oued Drâa, 16.411 mines anti-chars et 43.652 mines antipersonnel dans le secteur de Oued Saguia El Hamra, ainsi que 857 mines anti-chars et 601 mines antipersonnel dans le secteur de Oued Eddahab. Pour leur part, les autorités des provinces sahariennes du Royaume déplorent la pose aveugle de ces mines qui ont engendré des pertes humaines et des dégâts matériels. Quant aux Forces armées royales, elles ont mis en service un hôpital militaire à Guelmim et un Centre médico-chirurgical à Agadir, disposant des spécialités requises, pour réduire substantiellement les délais d’évacuation et d’intervention. Ces mines sont l’héritage du conflit armé au Sahara marocain. Le Polisario, en battant retraite, avait semé des mines, de manière aléatoire.

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