Les précisions de 2M

Dans son édition du mercredi 2 février, votre quotidien a publié en page 6 un article intitulé « 2M : des résultats à décoder », dans lequel l’auteur a interprété et extrapolé certaines données avec une légèreté déconcertante, sans prendre la peine de vérifier ses « sources » ou de se renseigner auprès de la chaîne pour disposer de toutes les informations et précisions qui auraient pu lui permettre de réaliser son travail dans les conditions requises pour une telle analyse.
Connaissant votre rigueur et votre souci d’objectivité, je me permets donc, Monsieur le Directeur, de vous apporter les précisions et les éléments de droit de réponse suivants que je vous demanderais de bien vouloir publier conformément à la règle en la matière :
– Le chiffre d’affaires de 404 millions de dirhams réalisé par Soread-2M pour l’année 2004 n’intègre nullement la subvention de l’Etat de 133 millions de dirhams mais uniquement les véritables composantes du chiffre d’affaires avec la publicité écran et «Sur la 2 » pour 397 Mdhs et 7 Mdhs pour des prestations de services. La subvention est prise en compte dans le total des produits d’exportation qui s’élève pour 2004 à 539 916 Kdhs.
– Tout résultat est effectivement à apprécier en prenant en compte la hausse du chiffre d’affaires et celle des charges mais sans omettre de prendre en considération les deux augmentations en valeur qui, elles, dégagent le résultat de 64 Mdhs, en hausse de 146% par rapport à 2003. L’augmentation des charges est la conséquence des dépenses liées principalement aux coûts externes de productions et événements qui ont généré un fort revenu, au coût du satellite, aux bureaux régionaux et aux reportages et couvertures à l’étranger qui ont connu une forte augmentation.
– La croissance du chiffre d’affaires publicitaire de Soread-2M a été en 2004 de 40% et en valeur de 114 Mdhs. La croissance mondiale a été estimée à 4% d’après les sources reconnues dans ce secteur.
– La réduction des coûts effective précisée dans notre communiqué à l’issue du Conseil d’administration a concerné en grande partie, dans des proportions significatives, les coûts de productions externalisées. A titre d’exemple, la chaîne a produit en 2004 une sitcom pour Ramadan pour 3 millions de dirhams contre 9 millions environ pour celle de 2003. Les 2 exemples cités dans l’article sont des productions internes et n’ont pas d’incidences dans la réduction évoquée comme c’est le cas également des émissions politiques auxquelles l’auteur de l’article a fait référence et qui sont très peu onéreuses, comme toutes les émissions de débat en plateau réalisées en interne.
– Le volume quotidien moyen de production n’a nullement baissé en 2004.
En plus du maintien de la plupart des productions de 2003, la chaîne a lancé une vingtaine d’émissions de différents formats en 2004.
– La chaîne ne s’est désengagée de la fiction en 2004.
Comment peut-il en être ainsi alors qu’en 2004 la chaîne a lancé la production de 18 téléfilms entre mars et décembre 2004 contrairement à l’information erronée donnée dans l’article et selon laquelle 14 téléfilms sur 18 auraient été produits en 2003. La chaîne a aussi coproduit 10 longs-métrages nationaux en 2004 contre 3 en 2003.
– Pour ce qui est du sport, nous avons été présents notamment sur les différents championnats et tournois nationaux, sur les principaux championnats européens de football, sur la Coupe d’Afrique des nations. Notre seule « absence » a porté sur l’Euro 2004 et les Jeux olympiques.
– Enfin, un grand chantier de restructuration de l’entreprise a été ouvert dès fin 2003 et se trouve aujourd’hui à une phase de finalisation avec, entre autres incidences, un système de management de la qualité et une organisation au service de la stratégie de l’entreprise.

• Mostafa Benali, directeur général