Les préparatifs de l’Aïd Al Fitr

A quelques jours de la fête d’Al Aïd, les préparatifs vont bon train pour la célébration de ce jour béni, qui marque la fin de tout un mois de jeûne, de piété, d’ascèse et de recueillement, le ramadan. Durant cette journée des traditions profondément ancrées dans la société marocaine refont surface. Il s’agit d’un événement religieux où se greffent des traditions, modes gastronomiques, vestimentaires, etc. Des plats, des gâteaux et surtout du neuf pour les enfants.
Les ménagères s’approvisionnent en tout ce qu’il faut pour préparer des plats spéciaux, égayant ainsi leurs tables le jour de la fête. Ce qui explique pourquoi, les grandes surfaces de vente, les petits souks, sans oublier le secteur informel, connaissent pendant ces jours une forte affluence. « Pendant la journée d’Al Aïd, tous les commerces seront fermés. Alors, il va falloir s’approvisionner bien avant. Surtout que le jour de la fête est marqué par la réception des invités. En plus, c’est une journée de joie où des traditions refont surface. La tradition veut qu’il y ait des plats variés et succulents pour fêter l’occasion», affirme une ménagère qui fait ses courses pour l’occasion d’Al Aïd dans un supermarché de Casablanca.
En effet, la fête d’Al Aïd est caractérisée par les rencontres entre les différents membres de la famille autour des plats préparés spécialement à l’occasion. Ces mets de notre richissime tradition culinaire vont des mellouis, des gâteaux… à l’éternel sellou. La majorité de personnes prépare chez eux ces plats, d’autres préfèrent s’adresser à des pâtisseries, chacun en fonction de ce que sa bourse lui permet.
Les ménagères égayent ainsi leurs tables le jour de la fête. Tables où l’on trouve le plaisir de goûter à une recette séculaire et succulente, créant une ambiance particulière au sein de la famille.
Pour les enfants, leur joie se manifeste par le port des habits neufs durant toute la journée de la fête. Ils ne demandent pas comment font leurs parents pour satisfaire à leurs demandes chaque fois que l’Aïd est là. Certains parents se privent du tout pour que leurs petits marmots portent du neuf parmi leurs camarades du quartier ou du douar. Quittes à acheter dans les souks des chemises, des pulls ou des pantalons d’occasion, les laver et les repasser pour leur donner un aspect neuf de nature à calmer le petit. Faible pouvoir d’achat oblige. «C’est une tradition.
Les enfants sont exigeants. Il faut du neuf spécialement pour l’occasion. Heureusement qu’il y a des formules de crédits chez certains vendeurs», souligne un père de famille à Hay Mohammadi. Il faut dire que la fête d’Al Aïd demande un budget particulier. Après les difficultés du mois du ramadan où les dépenses s’élèvent, vint la fête marquée par des traditions qui demandent également beaucoup de dépenses. Les modestes bourses ne s’en sortent que difficilement.