L’escalade entre le Maroc et l’Espagne continue de plus belle. Les Ibériques ne ratent aucune occasion pour faire monter la pression sur le Maroc. Ainsi, le gouvernement espagnol vient de demander officiellement des autorités marocaines de lui fournir les photos sur la base desquelles a été arraisonné le chalutier de pêche « La Mirror uno ». Les autorités espagnoles prétendent que le chalutier se dirigeait, loin des côtes marocaines, vers les eaux mauritaniennes. De leur côté, les autorités marocaines affirment détenir des photos aériennes montrant clairement que le bateau espagnol opérait à l’intérieur des eaux territoriales marocaines. Par ailleurs, l’ambassadeur espagnol est en train d’effectuer des contacts de « haut niveau » avec les responsables du ministère des Affaires étrangères du Maroc pour trouver une solution urgente à ce problème. Le chalutier a été appréhendé au large des côtes sahariennes parce qu’il opérait sans licence de pêche, chose que les Espagnols contestent énergiquement. Le chalutier a été conduit après au port d’Eddakhla où l’équipage a reçu la visite d’un responsable du consulat espagnol d’Agadir qui est venu s’enquérir de leur état. Le bateau devrait payer une amende de 231 mille euro. Il est à rappeler que «La Mirror uno», qui a été arraisonné par la Marine Royale, le 26 novembre, a pour port d’attache la ville de Marine en Galicie. A son bord se trouvaient 9 Espagnols et 4 Mauritaniens. Cet incident n’est pas le premier du genre, depuis la non-reconduction de l’accord de pêche entre le Royaume et l’Union européenne. En effet, les pêcheurs espagnols, avec la caution des gouvernements régionaux, multiplient les provocations afin de légitimer le chantage qu’ils exercent envers l’Union européenne et de maintenir un état de crise permanent.