Société

Les psychologues poursuivent leurs efforts pour la réglementation de la profession

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Une rencontre rassemblant professionnels et universitaires s’est tenue samedi

Statut juridique : La Société marocaine des psychologues cliniciens milite depuis des années pour la réglementation de la profession. Leur revendication porte sur la définition d’ un statut juridique et fiscal clair pour les psychologues.

La Société marocaine des psychologues cliniciens (SMPC) a tenu samedi une rencontre à Rabat portant sur le projet de réforme de la profession du psychologue au Maroc. Cette rencontre qui a rassemblé professionnels et universitaires a été l’occasion pour la SMPC de présenter ses travaux antérieurs, ses réalisations en cours et celles à venir. La SMPC milite depuis des années pour la réglementation de la profession. La revendication d’une légifération de la profession du psychologue s’explique «par la nécessité de protéger les droits des psychologues en exercice au Maroc mais encore plus éminemment pour protéger les citoyens bénéficiant des multiples interventions de la psychologie, le plus souvent en situation de détresse et de fragilisation psychologique, des mésusages, voire des dangers parfois désastreux et délétères d’une pratique anarchique et charlatanesque et d’amateurs sans aucun fondement scientifique», précise-t-elle.

La Société marocaine des psychologues cliniciens estime que le cadre législatif aura un impact très positif sur la profession et constitue dans cette perspective un rempart incontournable à même de poser les jalons et structurer efficacement la profession en régissant son fonctionnement et en posant un cadre aux contours clairs quant à l’éligibilité, la formation et les conditions d’exercice aussi bien dans le secteur public que privé. «Toute politique de santé mentale dans laquelle la psychologie ne sera pas cadrée restera bancale et donnera lieu à des phénomènes psychosociaux dangereux, ne relevant pas nécessairement de la psychiatrie, comme les taux de suicide élevés ou encore les addictions psychopathologiques», déplore la SMPC.

Celle-ci fait remarquer que le contexte pandémique fut l’événement d’une prise de conscience collective et mondiale amenant plusieurs pays à faire le choix d’une réforme importante de leur politique publique de santé mentale. Certains pays ont accordé une autonomie totale au psychologue, tandis que d’autres ont quadruplé leur budget pour améliorer l’accessibilité des soins psychologiques en faveur des populations en légère et moyenne souffrance sans compter la poursuite des efforts dans l’amélioration de la prise en charge de la souffrance psychique lourde.

La SMPC estime que la recommandation du CESE qui figure dans son rapport publié le 11 octobre 2022 selon laquelle il faut définir pour les psychologues un statut juridique et fiscal clair et unique et doivent être inscrits dans une liste officielle nationale des psychologues, constituera une avancée historique.

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