Société

Les routes de la mort

Samedi dernier, trente-trois personnes ont été blessées, dont dix grièvement, dans un accident de la route survenu aux environs de Marrakech. Cet accident s’est produit quand le chauffeur a perdu le contrôle de l’autocar à 18 kilomètres de Marrakech sur la route menant à Agadir. Le Commandement Régi-onal de la Protection Civile a précisé que le tronçon de la route sur lequel l’accident a eu lieu était glissant.
Les blessés ont été évacués sur l’hôpital Ibn Tofaïl de Marrakech.
Vendredi vers midi à El Jadida, un chauffard a foncé sur la terrasse d’un café dans un quartier populaire de la ville, faisant deux victimes dont les blessures seraient séri-euses. Le chauffeur, qui roulait à vive allure, a perdu le contrôle de son véhicule qui est monté sur le trottoir pour terminer sa course avec fracas sur la terrasse du café.
Le bilan aurait été dramatique si l’accident était survenu à une heure d’affluence où les terrasses des cafés sont souvent bondées de clients.
Jeudi en début de soirée dans la région de la même ville, trois personnes ont été grièvement blessées, dans deux accidents de la circulation simultanés.
Dans le premier accident, un automobiliste a renversé un vagabond qui marchait sur la chaussée le blessant grièvement. Les passants qui se sont attroupés sur les lieux ont été à l’origine du deuxième accident. Cédant à sa curiosité, un chauffeur de camion s’est arrêté pour aller voir de plus près l’accident en laissant son véhicule au travers de la chaussée, sans prendre le soin de déclencher les feux de signalisation. C’est ainsi qu’une voiture est venue heurter de plein fouet le camion, provocant deux blessés.
En trois jours et dans deux villes seulement, le bilan fait état de quarante blessés, dont dix-sept grièvement, sans compter les dégâts matériels occasionnés. Le chiffre interpelle vraiment à plus d’un titre. Et notre pays continue de se placer en tête des pays où les victimes de la circulation se comptent par milliers.
Un accident de la circulation, rappelle-t-on, résulte de l’interaction de trois facteurs, à savoir le facteur humain (conducteur ou piéton), le facteur véhicule (état mécanique, équipements…) et le facteur infrastructure (route et environnement…). Au Maroc, malgré les différentes campagnes de sensibilisation, le facteur humain en tant que cause unique des accidents de la circulation représente le pourcentage le plus élevé, excès de vitesse, conduite en état d’ébriété, etc. Les feux rouges ne servent plus à rien. Les panneaux de signalisation sont devenus inutiles. Et lorsque l’on sait l’état des infrastructures et mécanique de certains véhicules mis en circulation, force est de constater qu’il n’y a pas de quoi s’étonner.

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