Société

Les squatteurs trouveront n’importe quel moyen pour y retourner vivre

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ALM : Pourquoi, à votre avis, les autorités locales ont-elles repoussé l’ultimatum pour le délogement des squatteurs subsahariens à mercredi matin ?
 

Abdelwahab Sbaï : Depuis le lancement de l’ultimatum, lundi soir, les autorités ont montré leur professionnalisme dans ce genre d’affaires et leur souhait de mettre fin à cette opération dans le calme.

Elles ont pris cette décision pour que les migrants subsahariens aient assez de temps pour préparer leur départ.
Nous les avons, en tant que membres de la société civile, accompagnées dans leurs négociations avec les squatteurs. Elles ont essayé, hier, après minuit, de les convaincre de quitter amicalement les habitations, mais en vain. Elles ont attendu jusqu’à mercredi matin pour procéder à leur évacuation, sans recours à la force.

Pensez-vous que l’opération de délogement des squatteurs mettra fin au calvaire des habitants du quartier Al Irfane ?

J’apprécie cette décision prise par les autorités locales. Mais personnellement, je pense que le phénomène du squat des habitations de notre quartier a duré depuis des années et a pris des racines.

Les squatteurs trouveront n’importe quel moyen pour y retourner vivre. Nous avons essayé de nous rapprocher d’eux et de trouver ensemble une solution à ce problème. J’ai même proposé à certains d’eux de les aider à trouver du travail dans des chantiers avoisinants ou ailleurs. Mais ils ne veulent rien changer de leurs habitudes et continuent à occuper illégalement les habitations d’autrui.

En tant que président d’une association du quartier Al Irfane, comment les propriétaires ont-ils vécu le problème du squat de leurs appartements ?

Nous sommes témoins des souffrances qu’ont endurées leurs propriétaires, en particulier ceux issus de la communauté marocaine à l’étranger et d’autres régions plus lointaines. Ils sont toujours sous le choc de  voir leurs appartements qu’ils ont acquis pour passer leurs vacances squattés par des étrangers. Ajoutons à cela le calvaire vécu au quotidien par d’autres habitants, dont tous les membres de l’association et moi-même faisons partie en raison des comportements indécents des squatteurs et leurs nuisances de tout genre.

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