Les États-Unis ont invité lundi leurs ressortissants à faire preuve d’une extrême prudence s’ils se rendent en Mauritanie en raison d’une recrudescence des activités d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). l’Aqmi «continue de faire preuve de son intention et de sa capacité à mener des attaques contre des ressortissants étrangers», avertit le département d’État. Il ajoute que des groupes religieux travaillant en Mauritanie pourraient être particulièrement visés. Le mois dernier, la Mauritanie et la France ont mené dans le désert du Sahel une opération militaire contre l’Aqmi qui détenait un otage français, Michel Germaneau. Six membres d’Aqmi ont été tués et, en représailles, le groupe a tué l’otage français, rappelle le département d’État. «En conséquence d’une implication occidentale perçue dans le raid, il est possible qu’Aqmi tente d’autres attaques de représailles contre des cibles occidentales s’il en a l’occasion», conclut le département d’Etat. La France n’avait pas engagé de négociations avec le mouvement djihadiste Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) en vue d’obtenir la libération de l’otage Michel Germaneau, a réaffirmé mardi le ministre de la Défense Hervé Morin. L’Aqmi a annoncé le 25 juillet l’exécution de l’otage de 78 ans en représailles à une opération de militaires français et mauritaniens contre un de ses camps dans l’ouest du Mali. Dans un enregistrement diffusé dimanche, l’organisation assure que des négociations étaient en cours avec la France pour obtenir la libération de l’ingénieur retraité, contredisant le gouvernement français pour qui aucune tentative de dialogue n’avait abouti. «J’espère que notre parole a un plus de valeur que ces barbares», a déclaré Hervé Morin sur France Inter. «Il n’y avait aucune négociation, aucune négociation, et en même temps nous avions un ultimatum, donc nous étions dans une impasse absolue». Le ministre a également été interrogé sur le sort des journalistes de France 3 Hervé Ghesquière et Stéphane Taponnier, otages en Afghanistan depuis le 29 décembre. «Nous avons des discussions, longues, mais nous sommes dans un processus classique de prise d’otages», a-t-il dit.