Société

Les vents de la réforme arrivent aux communes

Les groupes parlementaires ont reçu dernièrement, un projet de loi relatif à la révision de la charte communale de 1976. Le dahir actuel ayant atteint ses limites. L’expérience des communales qui dure depuis plus d’un quart de siècle doit être révisée. Une mise à niveau des communes s’avère plus que nécessaire.
De nos jours et au vu des aspirations du peuple marocain et des autorités suprêmes de la Nation, il est impératif de mettre fin à une expérience devenue caricaturale eu égard de ses nombreuses tares, dont la plus manifeste porte sur le taux élevé de présidents de communes analphabètes, y compris dans des municipalités «de nature urbaines» Aussi, à la lumière de l’état actuel des choses, les communes sont en passe de devenir de simple courroie de transmission du malaise social et de grèves continues. Alors que leur rendement laisse à désirer, leurs prérogatives sont de plus en plus vidées de leur substance réelle en tant que locomotive de changement, de modernisation et de promotion socio-économique sur le plan régional.
12% des présidents des communes sont analphabètes et incapable de lire une note de services. A cela s’ajoute leur dépendance à l’égard des autorités locales et la tutelle qui leur est imposée sur les plans national et local.
Dans le même ordre de failles, jamais une semaine ne passe sans qu’un représentant d’un arrondissement communal, un président ou un de ses adjoints ne soit traduit devant la justice pour dilapidation de deniers publics ou autre délits.
Dès sa naissance, le verre vicieux a dégénéré le fruit. Après plusieurs années de sacrifices pour le pays, mais également, de gestion locale souvent sous développée et viciée par les multiples formes de dépravation, à commencer par la falsification des élections, le pays se retrouve à la case départ. Il faut arrêter l’hémorragie et redonner vie à l’espoir en la bonne gouvernance locale. Premier engagement solennel des pouvoirs publics: les prochaines élections seront libres et intègres.
Deuxième élément : changement de mode de scrutin. Signe apparent d’une réelle volonté de mise à niveau de la démocratie locale. Charité commence par soi-même. Le projet soumis au deux chambres du Parlement interdit à toute personne n’ayant pas au moins le certificat d’études primaires d’accéder à la présidence des communes.
Egalement, pour éviter les spéculations des dernières heures de certains mal-élus, nomades et sans principes politique, le projet de loi dote les présidents des communes d’une trêve de trois années afin de faire montre de leur savoir faire, en matière de gestion locale, dans une position confortable et loin des chantages dont ils souffrent maintenant. Outre ces mesures, des députés penchent vers la réduction du nombre des communes et la révision du découpage électoral actuel, notamment en ce qui concerne les circonscriptions au niveau communal.

Articles similaires

SociétéUne

Le HCP décortique le profil et les déterminants des jeunes NEET au Maroc

Education, disparités régionales, contexte familial…

Société

Cités universitaires : Une capacité de 410.000 lits à l’horizon 2030

Le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation,...

CouvertureSociétéUne

CORRIDOR ROUTIER PANAFRICAIN : LA BANQUE MONDIALE SOLLICITE LE MAROC

L’institution financière internationale cherche à impliquer le Royaume dans la réalisation de...

SociétéUne

56 millions DH pour doter Tanger de 533 caméras de surveillance

Réseau Ce projet permettra l’installation par étapes et dans une période de...