L’un des grands problèmes auxquels fait face, quotidiennement, les Casablancais est l’état de la voirie de cette métropole. L’extension urbaine de la ville a aggravé la situation, d’autant plus que le rythme de l’urbanisation est loin d’être en symbiose avec la mise en place des infrastructures de base. Long de 5.500 kilomètres, le réseau de la voirie casablancaise a été longtemps géré selon une approche fragmentaire, et ce en fonction de l’ancien système de découpage de Casablanca.
Actuellement, et avec le tout récent système de l’unité de la ville, la gestion de ce domaine se fait dans le cadre d’une vision globale. C’est ainsi que la wilaya du Grand Casablanca et le Conseil de la région ont procédé au lancement du Plan de déplacement urbain (PUD). L’aménagement urbain et la voirie figurent parmi les principaux chantiers sur lesquels les responsables de la ville devraient se pencher davantage.
«L’approche de l’aménagement urbain doit se recentrer autour du citoyen, en intégrant toutes les composantes urbaines qui répondent à ses besoins, tout en anticipant l’évolution de la ville. Les premières actions initiées par le Conseil de la ville s’inscrivent dans cette nouvelle approche et s’appuient dans leur réalisation, sur le partenariat avec les différents intervenants », précise-t-on dans le premier rapport d’activité de la Commune urbaine de la ville de Casablanca. Les dépenses d’investissement pour les travaux d’aménagement de la voirie ont atteint près de 160 millions de dirhams, pour l’exercice 2004, selon le même rapport.
Quant à la construction et la maintenance des voies et réseaux, le budget a été de plus de 43 millions de dirhams, en 2004. La défaillance ne concerne pas seulement la voirie, elle touche également le domaine des espaces verts de la ville. « Casablanca compte environ 230 hectares d’espaces verts qui ne répondent pas aux aspirations des citoyens, tant sur le plan quantitatif que qualitatif. Leur implantation dans la ville connaît une disparité d’un quartier à l’autre », note le rapport en question. En effet, des espaces verts bien organisés et aménagés restent toutefois l’apanage de quelques quartiers, tandis que d’autres n’en disposent même pas.
Le manque d’entretien est la cause principale de l’état actuel de certains espaces verts, surtout sur le plan de la végétation et de l’équipement des jardins. Il faut noter que le programme « Un million d’arbres » a été initié pour combler ces lacunes. Ce plan a vu le jour suite à une collaboration entre la wilaya du Grand Casablanca, le Conseil de la région, le Haut commissariat aux Eaux et Forêts et à la Désertification et la Caisse de dépôt et de gestion.
En fait, une mégapole de la dimension de Casablanca a besoin, pour sa gestion et son développement, d’une vision globale et d’une mobilisation totale où les habitants ont un rôle à jouer.