Société

L’Espagne renforce son armée

Le gouvernement espagnol vient de rendre public les grandes lignes de la réforme générale des structures de l’armée. Une restructuration qui touche principalement au commandement militaire des deux villes occupées de Sebta et Mellillia.
Dans une conférence de presse qu’il a tenue au terme de la réunion hebdomadaire du conseil du gouvernement espagnol, le ministre de la défense, Federico Trillo, a annoncé que, désormais, les deux présides occupés seront instaurés comme une « région militaire » unifiée. Un changement qui touchera les trois armées (terre-mer-air) qui seront sous le pouvoir direct d’un commandant de la place ayant la capacité de mobilisation en cas de conflit.
Pour ce qui est des raisons ayant motivé la mise en oeuvre de cette nouvelle structure de fonctionnement, Trillo a affirmé que « c’est une des leçons tirées de l’affaire de l’îlot de Persil (Leïla)” .
« L’expérience de juillet dernier nous a permis de déduire qu’il fallait prendre en considération ce qui s’est passé à Persil…la première conclusion que nous avons tirée est que les commandements militaires à Sebta et Mellillia doivent être unifiés. Ce qui implique aussi que toutes les unités des trois armées en place soient sous leur mandat direct », a-t-il déclaré. Le ministre espagnol de la défense a, par ailleurs, expliqué que la nouvelle structure permettra aux commandants en place à Sebta et Mellillia d’avoir « une plus grande capacité d’action ».
Ainsi, les forces armées d’occupation espagnoles installées dans les deux enclaves dépendront administrativement du chef d’état-major de l’armée de terre et du ministère de la défense. En ce qui concerne l’action militaire, ces forces seront sous le pouvoir direct du ministre de la défense et du « chef d’Etat-major général pour la défense ».
« Durant la crise de Persil, le commandant général de Ceuta n’avait pas de pouvoir direct sur les patrouilles navales et ne pouvait pas leur ordonner de se diriger vers l’îlot, et devait solliciter une autorisation aux autorités navales », a avoué le ministre espagnol. Par ailleurs, le conseil des ministres espagnol a approuvé la nomination du général Juan Yagüe au poste de commandant des forces armées espagnoles à Sebta. Cette nomination est très significative puisqu’elle dénote la politique espagnole de militarisation du conflit avec le Maroc. Yagüe, qui était chef des opérations à l’état-major de l’armée, est le fils du général espagnol portant le même nom et qui était en poste au Nord du Maroc jusqu’à 1937. Tant les réformes militaires que la nomination ont été célébrées par les gouvernements autonomes des deux villes occupées.
Ainsi, le président du gouvernement autonome de Melillia, Juan José Imbroda, s’est déclaré satisfait de la décision du gouvernement central. « Je crois que cette initiative permettra d’optimiser les ressources du ministère de la défense dans les deux villes, et garantir, ainsi, plus de sécurité et de tranquillité face à un éventuel conflit avec le Maroc », a-t-il dit.
À Sebta, le conseiller de la présidence et porte-parole du gouvernement autonome, Emilio Carreira, a déclaré que son gouvernement saluait les décisions de Madrid qui, selon lui, visent à tranquilliser les citoyens espagnols de la ville.
Les réformes annoncées par le gouvernement de José Maria Aznar seront suivies d’autres mesures entrant dans le cadre d’une « révision de la stratégie globale de défense après le déclenchement du conflit de l’îlot Leïla, selon les informations publiées par la presse espagnole citant des sources officielles du gouvernement.

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