Société

L’éthique et la déontologie médicale en débat

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Le Centre d’études et de recherches humaines et sociales d’Oujda (CERSHO) en collaboration avec la Faculté de médecine et de pharmacie d’Oujda a organisé une journée d’étude sous le thème : «Les valeurs d’éthique et de déontologie dans l’exercice de la profession médicale». Une opportunité pour un ensemble d’intervenants représentant les professionnels de la santé, religieux, professeurs universitaires pour exposer leurs expériences et interprétations d’une thématique qui ne peut être définie de façon absolue. Mais qui doit interpeller tout praticien pour ce qui est de ses applications et conséquences.
Intervenant lors de la séance plénière, les professeurs Ahmed Ramzi, membre de l’Académie du Royaume et du Conseil supérieur des ouléma, et Mustapha Benhamza, président du Conseil régional des oulémas de l’Oriental, ont dressé des tableaux diachroniques de la déontologie médicale en Islam et les valeurs éthiques fondamentales développées par les médecins musulmans. Ils ont aussi détaillé les préceptes religieux qui sont à la base de tout traitement et relation du médecin avec son patient. Un ensemble de valeurs qui ont instruit et régi la pratique durant des siècles. Quant au Dr Ahmed Bouabdellah, il a expliqué que la pratique médicale a toujours été régie par des règles d’éthique. «Le code de déontologie médicale marocain remonte à 1953 et a défini le devoir des médecins envers les malades et la collectivité», a-t-il rappelé. Et d’ajouter : «L’Ordre national des médecins a pour objet d’assurer la sauvegarde des principes et traditions de moralité, de dignité, de probité et d’abnégation qui font l’honneur de la profession et de veiller au respect des lois et règlements en vigueur».
Quant au Dr Abdellatif Maâmri, directeur de l’Institut de formation aux carrières de santé d’Oujda, il a précisé que l’éthique dans la pratique infirmière est devenue incontournable, «L’infirmier aide le patient à clarifier ses propres valeurs personnelles, à se comprendre et à comprendre les répercussions de certains comportements sur son bien-être», a-t-il noté. Il a par la suite expliqué que le programme des études conduisant au diplôme d’infirmier d’État présente un module obligatoire intitulé «Législation, éthique et déontologie, responsabilité, organisation du travail». Trente heures d’enseignements en moyenne lui sont attribuées. Sous la classification «éthique et déontologie» sont abordés les thèmes suivants : «normes, déviances, valeurs, croyances, différentes cultures, différentes religions, respect de la vie et de la mort, secret professionnel, confidentialité, droits de l’enfant, droits de l’Homme, droit des malades, éthique dans la recherche médicale et biologiqu ».
Cette formation qui s’inscrit en cohérence avec celle dispensée aux médecins permet à «l’infirmier d’assumer chacun de ses rôles en tenant compte des aspects éthiques et juridiques ainsi que de son engagement professionnel», a ajouté Dr Maâmri, avant de spécifier que l’éthique entraîne un questionnement pour chaque nouvelle situation en égard à l’évolution des sciences (médicales, sociales….).

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