Société

L’harmonie parfaite

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Le président français Jacques Chirac a quitté Rabat samedi au terme d’une visite d’Etat de trois jours dans le Royaume. Au cours de son séjour qui l’a conduit à Fès, Tanger et Rabat, Jacques Chirac a multiplié les marques de confiance et de soutien à la politique de modernisation engagée par SM le Roi Mohammed VI. Il a également réaffirmé avec force le soutien de la France au Maroc en ce qui concerne la question du Sahara. Une première pour un président français, Jacques Chirac a prononcé, samedi dernier, un discours devant les deux Chambres du Parlement marocain, dans lequel il a exalté le modèle qu’incarne le Royaume dans sa « marche vers la démocratie libérale », au lendemain de l’annonce royale des réformes sur la situation de la famille et les droits de la femme, considérée comme « une avancée considérable pour la société marocaine ». « La France ne peut que saluer la sagesse avec laquelle cette réforme a été conçue et conduite », a-t-il déclaré. Et de préciser que, « pour la première fois de l’histoire de la démocratie marocaine, le Parlement sera sollicité sur un sujet d’une telle ampleur ». Lors de son discours, M. Chirac a tenu à exprimer son avis à l’égard de l’expérience démocratique marocaine à travers laquelle, annonce-t-il, « le Maroc apporte un démenti éclatant à ceux qui considèrent qu’il est des terres réfractaires à la démocratie ». Et d’affirmer que les élections législatives de septembre 2002 « ont apporté, dans la transparence, la preuve que la démocratie se mérite et se gagne par la détermination à surmonter les obstacles qui se dressent sur la voie de la réforme », mais en tant que fin observateur de la scène politique marocaine, il n’a pas dit un mot au sujet des dernières élections. En ce qui concerne la question de l’intégrité territoriale du Royaume, le président français a rappelé lors d’une conférence de presse tenue à Rabat le soutien de la France au Maroc en précisant qu’ « aucune solution ne peut être imposée contre le gré de l’une des parties », faisant ainsi allusion au débat onusien à ce sujet. Et d’ajouter qu’il s’agit, bel et bien, d’« un point de divergence » entre la France et l’Algérie, qui a été au coeur des discussions avec le président algérien Abdelaziz Bouteflika. Par ailleurs, M. Chirac a réitéré « la solidarité de la France » avec le Maroc contre le terrorisme, en estimant que les attentats du 16 mai à Casablanca visaient à « abattre » l’exemple que le Royaume « donne au monde ». « Les attentats de Casablanca, dit-il, étaient un crime perpétré contre la société marocaine, contre ses traditions, ses valeurs, ses idéaux ». Et sur un ton tranchant, il a conclu à cet effet que « lorsque le Maroc est frappé, la France souffre avec lui ». Les liens stratégiques entre les deux pays sont au-delà des aléas conjoncturels et éphémères, car s’inscrivant dans la durée et la continuité.

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