« Nous descendrons dans les rues s’il le faut, nous ferons le printemps de la santé contre cette loi visant la libéralisation de l’investissement médical», ont averti les membres du front national pour la défense de la santé en leur qualité de service public et social, hier samedi 7 décembre, lors d’une journée d’étude organisée à la faculté de médecine de Casablanca.
Les 34 associations (syndicats de médecins, pharmaciens, artistes, architectes…) composant ce front ont ainsi exprimé leur inquiétude quant au projet de loi du ministère de la santé modifiant la loi relative à l’exercice de la médecine qui doit être soumis dans les prochains jours au Parlement.
« Ce projet s’oppose au droit pour tous et sans distinction d’accéder aux soins. Il est synonyme de la commercialisation de la santé des citoyens et d’un système de santé à deux vitesses, un hôpital 5 étoiles pour les riches, et un hôpital délabré pour les pauvres », a martelé Dr. Naciri Bennani président du syndicat des médecins libéraux, expliquant que les 65 pays qui ont adopté ce modèle on vu leur système de santé se dégrader.
Ainsi, il a appelé à une mobilisation de toute la société civile « étant donné que le premier perdant serait le citoyen» a-t-il insisté. Aussi, à l’issue de cette rencontre à laquelle a été convié le ministre sans pour autant y assister, le front a décidé de lancer une pétition populaire visant à atteindre un million de signatures «contre l’investissement commercial dans le secteur de la santé ». Au terme de cette rencontre, la volonté de prendre les choses en main a été exprimée quitte à élaborer un projet de loi alternatif à celui présenté par le ministère de la santé.