Le gouvernement libyen a démenti, mardi, tout intérêt pour une entrée dans le capital du groupe pétrolier BP, contrairement à ce qui a été avancé par plusieurs médias durant l’été. Le gouvernement libyen «dément catégoriquement les déclarations diffusées par certains médias au sujet de l’investissement dans le capital de la compagnie BP ou dans d’autres compagnies pétrolières mondiales», indique-t-il sur son site Internet. Tripoli réagit notamment aux déclarations du patron du pétrole libyen, Chokri Ghanem, qui avait affirmé en juillet que «BP représentait une opportunité pour tout investisseur». M. Ghanem qui préside la Compagnie nationale de pétrole (NOC) avait précisé à l’AFP qu’il donnait simplement «le point de vue d’un économiste» et qu’il faisait «seulement une recommandation qui peut être valable pour la Libye ou n’importe quel autre pays ou investisseur». «Il n’a été demandé à personne d’exprimer son opinion à ce sujet (l’investissement dans BP) ou en ce qui concerne l’investissement dans le secteur du pétrole», poursuit le gouvernement sur son site. Il précise par ailleurs que «toute décision sur les perspectives d’investissement sur le plan national ou à l’étranger est du ressort de la Libyan Investment Authority (LIA)», un fonds souverain alimenté par les revenus du pétrole. BP avait perdu la moitié de sa valeur boursière entre avril et juillet, après l’explosion d’une de ses plates-formes dans le Golfe du Mexique en avril.