Les entreprises françaises sont «moins frileuses» qu’auparavant pour faire des affaires avec la Libye, un riche pays pétrolier en plein développement, a estimé jeudi à Tripoli le vice-président du Medef (Mouvement des entreprises de France) International, Michel Roussin. «La Libye est un pays de bon risque. Les entreprises françaises font maintenant cette analyse et sont moins frileuses» pour approcher ce marché, a déclaré à l’AFP M. Roussin qui conduisait à Tripoli une délégation de l’organisation patronale réunissant une quarantaine d’entreprises françaises. Avec des importations composées essentiellement d’hydrocarbures (99%), la France est le troisième client de la Libye, sortie il y a quelques années de son isolement international. Elle est aussi le sixième fournisseur de ce pays, notamment derrière l’Italie, l’Allemagne et la Turquie. M. Roussin s’est félicité d’un «climat d’ouverture» en Libye, estimant que des «efforts ont été faits dans le domaine de la législation» pour améliorer le climat des affaires. «Il faut que les Français soient bons», a-t-il ajouté, estimant que pour réussir en Libye, «les entreprises françaises doivent travailler sur le long terme, pour bien connaître le client et le climat des affaires». Outre le domaine des hydrocarbures représenté par Total qui opère en Libye depuis plus de 50 ans, la délégation conduite par M. Roussin regroupe des sociétés de transport, de travaux publics, d’environnement et de traitement de l’eau. Tripoli et Paris avaient signé en octobre un document prévoyant un «partenariat stratégique» entre les deux pays. Il prévoit notamment des négociations bilatérales en vue de la conclusion d’un accord sur le nucléaire civil et la construction d’une centrale nucléaire, ainsi qu’une coopération renforcée dans les domaines du pétrole, des énergies renouvelables, de l’agriculture et de l’environnement.