Seif al-Islam Kadhafi, un des fils du numéro un libyen et défenseur d’un projet de réformes dans son pays, a nié qu’il y ait une lutte pour le pouvoir au sein de la famille dans un communiqué vendredi. «Il n’y a pas de désaccord ni de lutte de pouvoir avec (mes) frères», comme l’ont rapporté des médias, indique Seif al-Islam dans un communiqué obtenu par l’AFP. Il a assuré qu’il entretenait de «bons rapports» avec sa famille. Dans ce communiqué, le fils de Mouammar Kadhafi affirme aussi qu’il «n’a pas de pouvoir» dans son pays, ni d’«influence» sur le gouvernement. Cette déclaration a été rendue publique après l’annonce le 15 décembre par l’influente Fondation Kadhafi, dirigée par Seif al-Islam, qu’elle ne défendrait plus les réformes politiques et qu’elle se consacrerait désormais à ses activités caritatives. Selon des informations de presse, l’abandon par cette fondation de son rôle politique et la série d’arrestations de journalistes appartenant à la société Al-Ghad, propriété de Seif al-Islam, sont dus à des luttes de pouvoir entre les réformateurs et conservateurs en Libye, dirigée sans partage depuis 1969 par le colonel Mouammar Kadhafi. Des notes diplomatiques américaines révélées par WikiLeaks ont fait état notamment d’une lutte pour le pouvoir entre Seif al-Islam et son frère Moatassam. Bien qu’il n’occupe aucun poste officiel, Seif al-Islam défendait depuis 2007 un projet de réformes pour moderniser le pays, qui prévoyait en particulier d’établir une constitution et de relâcher l’emprise de l’Etat sur la presse et la société civile. Depuis 2009, son programme de réformes connaît des revers, notamment dans le domaine de la presse. Régulièrement présenté comme le successeur de son père, Seif al-Islam laisse planer le doute sur ses ambitions.