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L’inclusion des jeunes, mode d’emploi

© D.R

Un séminaire a été dédié au sujet à Rabat

«Il faut se mettre à la place des jeunes». La pensée va droit aux chercheurs d’emploi par le ministre de l’inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, Younes Sekkouri. Et il l’exprime bien lundi à Rabat lors du séminaire consacré à cette inclusion des jeunes. Il saisit cet événement, initié par l’agence Millenium Challenge Account-Morocco (MCA) pour révéler ses soucis à l’égard de cette question. «Nous arrivons rarement à comprendre le ressenti des personnes qui passent par des expériences», avance-t-il en désignant le chercheur d’emploi et son malaise quotidien.

Quelle solution alors ?
Il s’agit, dans ce sens, de comprendre, tel que la qualifie le ministre, «la question d’efficacité et le parcours du citoyen pour adresser la situation». «La mesure d’impact n’est pas suffisante», poursuit-il en tenant compte de la réalité dans les territoires. Bien qu’il estime que certains sujets n’aient pas de solution évidente, il livre sa recette. «Il va falloir aussi préparer de vrais emplois où il y a une création de richesse et comprendre l’idéal de vie de chacun en poussant les jeunes à créer des valeurs. Au fond, il faut quelque chose qui parle aux jeunes sans se tromper», clarifie-t-il en mettant en avant le travail d’investissement fait tout en se projetant dans l’avenir, soit préparer le futur pour les prochaines générations. De son côté, la DG de MCA-Morocco, Malika Laasri, ne manque pas de devoir une fière chandelle au département ministériel et aux partenaires de son agence, qui est tel qu’elle le précise à «9 mois de sa clôture» pour les fins de ce séminaire. A cette occasion, elle pense notamment à un «ancrage pour permettre une pérennité».

De l’importance de la data et l’évaluation
Egalement de la partie, le président du Policy Center for the New South (PCNS), Karim El Aynaoui, met l’accent sur une «culture d’évaluation à fabriquer». «Evaluer, ce n’est pas juger», explicite-t-il. Mieux encore, il est question, à son sens, de «fabriquer quelque chose de marocain avec nos expériences». Il ne manque pas de ressortir la question de la data. «On rame», commente-t-il à ce propos tout en mettant en avant l’idée de «construire de nouvelles données». Le tout en se félicitant du travail mené par la MCA et Millennium Challenge Corporation dont elle relève au Maroc. A son tour, le directeur pour le Maghreb et Malte à la Banque mondiale, Jesko Hentschel, tient aussi à l’évaluation et aux chiffres. «La confiance est très liée à l’inclusion», enchaîne-t-il en ressortant le travail de sa structure sur cette confiance. Dans ce sens, il révèle que «les jeunes femmes ont la confiance la plus basse». De plus, il cite les PME. «La croissance vient par là», estime-t-il en désignant la petite entreprise également.

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Expérience du «Lab de l’emploi Maroc»

Cet événement était l’occasion pour Rema Hanna, professeure à la Harvard Kennedy School et codirectrice scientifique du Lab de l’Emploi Maroc, hébergé par le PCNS et lancé en partenariat avec MCA-Morocco et cette université américaine, de présenter les procédés de travail de ce laboratoire. Tel qu’elle l’indique, «le Lab de l’emploi Maroc ambitionne de créer une culture d’utilisation des données probantes pour améliorer l’efficacité des politiques publiques au Maroc à travers des évaluations d’impact rigoureuses et le renforcement des capacités». L’approche de cette structure commence, tel qu’elle l’explicite, par «l’identification des défis». Les autres composantes de cette approche étant le développement d’évaluations d’impact, le partage des connaissances pour aboutir à la consolidation des capacités. L’impact serait, tel qu’elle l’ajoute, «des politiques du marché du travail fondées sur des données probantes du travail». Déjà, quatre évaluations sont lancées avec des partenaires clés. Il s’agit de l’observatoire national du marché du travail, notamment dans le cadre du programme Idmaj, de l’Anapec avec le programme e-prospection, d’Education for employment Fondation marocaine de l’éducation pour l’emploi) et de l’INDH. Le tout avec une incubation de nouveaux projets d’évaluation comme le partenariat avec la Banque mondiale entre autres pour le programme de l’inclusion économique des jeunes au travers de programmes d’employabilité et d’entrepreneuriat qui est, tel que l’ajoute, «en dernières étapes d’approbation avant demande de financement».

 

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