Le Haut-Commissariat au Plan et la Commission ministérielle de suivi des prix s’accordent sur la baisse des prix des produits de base
Pouvoir d’achat : L’inflation en chute libre. C’est ce qui ressort de la dernière note d’information du Haut-Commissariat au Plan (HCP) relative à l’Indice des prix à la consommation (IPC) du mois de février 2024. Les détails.
Fléchissement important et continu du taux d’inflation. Pour le mois de févier, le Haut-Commissariat au Plan (HCP) informe que l’indice des prix à la consommation a baissé de 0,3%, résultant de la baisse de 0,7% de l’indice des produits alimentaires et de la hausse de 0,1% de l’indice des produits non alimentaires. C’est l’une des baisses les plus importantes depuis 2021. «L’indice des prix à la consommation a connu, au cours du mois de février 2024, une baisse de 0,3% par rapport au mois précédent. Cette variation est le résultat de la baisse de 0,7% de l’indice des produits alimentaires et de la hausse de 0,1% de l’indice des produits non alimentaires», précise le HCP. Et de poursuivre: «Les baisses des produits alimentaires observées entre janvier et février 2024 concernent principalement les «Légumes» avec 9,5% et les «Poissons et fruits de mer» avec 2,1%. En revanche, les prix ont augmenté de 3,9% pour les «Fruits», de 1,1% pour les «Viandes», de 0,5% pour le «Sucre, confiture, miel, chocolat et confiserie», de 0,3% pour le «Pain et céréales» et de 0,2% pour le «Lait, fromage et œufs». Pour les produits non alimentaires, la baisse a concerné principalement les prix des «Carburants» avec 1,0%». La même source explique que les baisses les plus importantes de l’IPC ont été enregistrées à Al-Hoceima avec 0,8%, à Beni-Mellal avec 0,7%, à Errachidia avec 0,6%, à Safi avec 0,4%, à Casablanca, Fès, Kénitra, Marrakech, Rabat, Meknès et Dakhla avec 0,3% et à Agadir avec 0,2%. En revanche, une hausse a été enregistrée à Guelmim et Settat avec 0,2%. «Comparé au même mois de l’année précédente, l’indice des prix à la consommation a enregistré une hausse de 0,3% au cours du mois de février 2024, conséquence de la hausse de l’indice des produits non alimentaires de 0,9% et de la baisse de celui des produits alimentaires de 0,4%. Pour les produits non alimentaires, les variations vont d’une baisse de 1,1% pour la «Santé» à une hausse de 3,5% pour les «Restaurants et hôtels». Dans ces conditions, l’indicateur d’inflation sous-jacente, qui exclut les produits à prix volatils et les produits à tarifs publics, aurait connu au cours du mois de février 2024 une hausse de 0,2% par rapport au mois de janvier 2024 et de 2,2% par rapport au mois de février 2023», conclut le Haut-Commissariat au Plan.
Suivi des prix
La baisse des prix a été confirmée par la Commission ministérielle chargée du suivi de l’approvisionnement, des prix et des opérations de contrôle. En effet, ladite commission a tenu le mercredi 20 mars 2024, correspondant au 9 Ramadan 1445, sa deuxième réunion durant le mois sacré du Ramadan, sous la présidence du ministère de l’économie et des finances et en coordination avec les représentants des secteurs ministériels en charge de l’intérieur, de l’agriculture, de la pêche maritime, de l’industrie, du commerce, de la transition énergétique et des institutions publiques compétentes. Cette réunion a été consacrée à déterminer la situation d’approvisionnement des marchés en produits de consommation de base, ainsi que l’évolution des prix et les opérations de suivi au cours des neuf premiers jours de ce mois sacré. Après avoir examiné les rapports des départements des secteurs concernés, la commission a confirmé que les marchés sont toujours bien approvisionnés en produits les plus couramment consommés, et qu’aucune pénurie ou perturbation n’a été enregistrée. «Concernant les prix relevés au cours de cette période, ils restent globalement stables, avec une courbe décroissante enregistrée pour les prix d’un groupe de produits, en particulier ceux qui sont très demandés pendant ce mois sacré, comme les légumes, les fruits, la viande et le poisson», précise un communiqué du ministère de l’économie et des finances. «Par rapport au début du mois de Ramadan, des baisses ont été enregistrées des prix d’un groupe de légumes, variant entre 2,5% et 8%, et le prix moyen des légumes de base se situe au niveau des commerces entre 4 et 7 dirhams le kilogramme. La même chose a été observée pour certains types de fruits, qui ont connu des baisses de prix de différents pourcentages, allant de 2 à 3%. Les prix de la viande rouge ont également connu une légère baisse, notamment ceux de la viande de bœuf. Il convient de noter à cet égard que le gouvernement continue de suspendre les droits de douane sur les importations de vaches et de moutons afin d’améliorer l’offre nationale de cette matière.
Dans le même contexte, les prix de la viande blanche, qui avaient enregistré quelques hausses au début du mois de Ramadan, ont connu des baisses notables de plus de 5%. Ainsi, le prix moyen de vente du poulet vivant a atteint 20,50 dirhams le kilogramme, par rapport au prix moyen de vente du poulet vivant négocié à 22 dirhams le kilo au début du mois de Ramadan», indique le même source. Et de poursuivre: «Quant au poisson et afin de bien approvisionner le marché national à des prix raisonnables en augmentant l’offre, une initiative a été prise pour mettre à la disposition des consommateurs du poisson congelé de haute qualité à des prix préférentiels au niveau de 23 villes réparties sur tout le territoire national.
Cette initiative, qui se déroule chaque Ramadan en coordination entre le secteur de la pêche maritime, le ministère de l’intérieur et les acteurs du secteur, a eu un impact positif sur l’offre disponible en poisson, surtout dans cette circonstance où les marchés aux poissons connaissent quelques pénuries en raison de certains facteurs climatiques. Aussi, des baisses ont été enregistrées concernant les prix d’un groupe de poissons, notamment 7 à 8% pour les crevettes et 2,5% pour les sardines».
