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L’inquiétude des Marocains monte en flèche face au coronavirus

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77% considèrent que les conséquences de la pandémie sur la santé sont graves

Le think tank Policy Center for the New South vient de publier une étude sur la perception des Marocains face à la pandémie de la Covid-19 et des politiques publiques qui tentent de la juguler. Les 3 vagues de sondage réalisées dans la présente enquête donnent des indications importantes sur la période qui va de la fin du confinement (juin) à la deuxième quinzaine du mois de septembre. Il ressort de cette enquête une baisse de tous les indicateurs de confiance et une augmentation de l’inquiétude des populations interrogées à partir du mois de juillet et plus encore en septembre. Cette évolution est étroitement liée à celle de la pandémie. En effet, les cas de Covid-19 et les décès liés à la maladie déclarés ont fortement augmenté au Maroc aux mois d’août et de septembre. Cette évolution est d’une ampleur toutefois variable selon les institutions, les groupes et les domaines concernés.

Ainsi, la confiance dans le corps médical (civil et militaire) et les institutions régaliennes (Police et Gendarmerie) baisse légèrement, mais reste à un niveau élevé. Ainsi, 79% des Marocains interrogés font confiance aux médecins alors qu’ils étaient 86% en juin et 68% aux policiers et aux gendarmes contre 71% au mois de juin. La confiance à l’égard des «chefs traditionnels», ou encore des élus, comme les «maires», se situe, quant à elles, respectivement, à 38% (contre 41% en juin) et 34% (contre 47%). Par ailleurs, l’enquête révèle que les mesures prises par le gouvernement après le confinement pour desserrer l’étau des restrictions imposées aux écoles, aux universités, aux commerces et aux déplacements «semblent aller dans le sens de l’évolution des souhaits de la population sur ces questions» . En juin, 90% des personnes interrogées étaient «tout à fait favorables» ou «plutôt favorables» à la «fermeture des écoles et des universités» ; elles ne sont plus que 55% fin septembre. L’appréciation globale sur la «gestion de la pandémie par le gouvernement» s’est dégradée. En juin, 81% des personnes interrogées se disaient «tout à fait satisfaites» ou «plutôt satisfaites». En septembre, elles ne sont que 40%.

Et parmi les personnes qui ne sont pas satisfaites, 29% se déclarent «pas du tout satisfaites». Il en va de même pour l’appréciation de «l’action du chef de gouvernement». En juin, 47% des personnes interrogées en donnaient une évaluation positive ou plutôt positive. En septembre, elles sont 32%. Et 43% des personnes interrogées affichent un niveau d’insatisfaction élevé. S’agissant de la perception des aspects sanitaires liés à la pandémie, il est important de noter que le pourcentage de personnes considérant qu’elles n’ont «aucune chance», ou «des chances modérées» d’attraper la maladie a baissé, entre juin et septembre, de 68% à 55%. Fin septembre, 77% des sondés considèrent que les conséquences de la pandémie sur la santé au Maroc sont «plutôt graves» ou «très graves», contre seulement 24% en juin. L’inquiétude à l’égard de la situation économique a également augmenté. En septembre, 85% des personnes interrogées considèrent que la pandémie a des conséquences «plutôt graves» ou «très graves» sur l’économie marocaine, contre 71% en juin.

Enfin, 39% des sondés déclarent être actuellement dans l’absolue incapacité de faire face à une dépense de 2.000 DH qu’ils n’auraient pas prévue, soit un pourcentage très proche de celui du mois de juin. Seules 21% des personnes sondées considèrent qu’elles le pourraient avec certitude ou probablement. Sur le plan psychologique, la situation s’est également dégradée. Ainsi, à propos du «degré de satisfaction à l’égard de la vie menée», mesuré sur une échelle de 1 à 10, 49% des personnes interrogées l’évaluent de 6 à 10 en septembre, contre 56% en juin. En outre, 70% des personnes interrogées déclarent avoir vécu «au moins plusieurs jours d’abattement, de dépression ou de perte d’espoir durant les deux dernières semaines» en septembre, contre 67% en juin. Quant à la «diminution marquée d’intérêt ou de plaisir dans les activités durant les deux dernières semaines», elle passe de 81%, en juin, à 80% en septembre. Ces données traduisent une forme d’altération générale durable du sentiment de bien-être.

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