Un document de l’Institut Royal des études stratégiques (IRES) publié à l’occasion du 25ème anniversaire de l’intronisation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI met en exergue les politiques publiques et les principales réalisations au Maroc depuis 1999. Les détails.
L’Institut Royal des études stratégiques (IRES) vient de publier un document intitulé « Le développement humain et l’édification institutionnelle sous la Conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI ». Ce document élaboré par Mohammed Tawfik Mouline, Directeur général de l’IRES met en exergue, à l’occasion du 25ème anniversaire de l’intronisation du Souverain, les choix stratégiques, les politiques publiques et les principales réalisations au Maroc depuis 1999. Sur le volet de l’éducation, la réforme de l’enseignement, a été décrétée comme priorité nationale prônant la généralisation de la scolarisation. Cette réforme s’est appuyée, sur la Loi-cadre de 2017 portant sur la qualification du capital humain sur la base de l’équité et de l’égalité des chances et sur la feuille de route 2022-2026 pour une école publique de qualité pour tous. Le système de la formation professionnelle a connu une transformation. Les réalisations les plus récentes résident dans le lancement du programme des Cités des Métiers et des Compétences (CMC) au niveau de chaque région du Royaume. Rappelons qu’à fin 2023, 4 CMC ont été ouvertes dans les Régions de Souss-Massa, de l’Oriental, de Laâyoune-Sakia-El Hamra et de Rabat-Salé-Kénitra. Le document signale que le système universitaire public s’est développé avec en parallèle l’ouverture d’universités privées dans plusieurs villes du Maroc dans la décennie 2010. L’objectif étant de faire de l’université, un espace moderne de développement intellectuel et une force de propositions pour faire face aux défis du 21ème siècle dont l’émergence du monde de l’intelligence artificielle, note l’auteur.
Refonte du système national de santé
Concernant le volet de la santé, l’auteur cite la construction de plusieurs nouveaux Centres Hospitaliers Universitaires (CHU), l’entame de la promotion de la santé mentale et l’adoption, en 2022, du projet de loi-cadre relatif à la refonte du système national de santé, qui repose sur quatre piliers : le choix d’une nouvelle gouvernance, qui vise à renforcer les mécanismes de régulation et de contrôle des acteurs de santé, la valorisation des ressources humaines, la réhabilitation de l’offre de soins et la digitalisation du système de santé. Cette refonte du secteur de la santé intervient dans un contexte où le Maroc a été reconnu au niveau international pour sa bonne gestion de la crise de la Covid-19. « L’action rapide des autorités marocaines, sous le leadership de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, avait véritablement permis de freiner la propagation du virus et d’atteindre un taux de létalité parmi les plus faibles au monde ainsi qu’un taux de guérison parmi les plus élevés. Face à cette crise, un grand élan de solidarité nationale et un retour de confiance envers les institutions se sont révélés», indique le Directeur général de l’IRES. Par ailleurs, la condition de la femme s’est améliorée avec la Moudawana de 2004 qui est actuellement en cours de réforme. Il faut aussi noter que le Maroc a adopté, en 2021, une loi fixant le quota des femmes dans les conseils d’administration des entreprises cotées en bourse à un minimum de 30% en 2024 et 40% à l’horizon 2027. De plus, la Charte nationale de l’investissement, lancée en 2022, encourage les projets favorisant la participation des femmes.
Une politique migratoire à visage humain
La politique migratoire du Maroc est fondée sur des valeurs de solidarité, d’accueil et de respect des droits des migrants et érigée en modèle régional de gestion responsable et solidaire du phénomène migratoire . Cette politique a ainsi permis de régulariser environ 50.000 Sub-sahariens depuis 2014 et a favorisé le choix du Maroc pour l’installation à Rabat, en décembre 2020, du siège de l’Observatoire africain des migrations. L’auteur rappelle que le Royaume, dont le Souverain est leader de l’Union africaine sur la question de la migration, a présenté lors du 30ème Sommet de l´Union africaine, le 29 janvier 2018 à Addis Abeba, un «Agenda Africain pour la Migration». Le Maroc a aussi co-présidé, en 2018, avec l’Allemagne le Forum mondial pour la migration et le développement et a accueilli, en décembre 2018 à Marrakech, la conférence intergouvernementale de l’ONU pour l’adoption du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.
Gestion des ressources naturelles
Depuis l’accession du Souverain au Trône, 50 nouveaux barrages de grande ou moyenne tailles ont été réalisés et 20 autres sont en cours de construction. Des projets de traitement et de réutilisation des eaux usées ont été initiés ainsi que des projets de dessalement de l’eau de mer ont été lancés à partir de 2019 dans plusieurs villes côtières. A cela s’ajoute la mise en œuvre du Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation «2020-2027» pour faire face à l’urgence de la sécurité hydrique ainsi que la mise en place d’autoroutes de l’eau et des interconnexions hydrauliques entre bassins hydriques. S’agissant des ressources halieutiques: le Plan Halieutis repose, depuis 2009, sur trois axes stratégiques, à savoir la durabilité, la performance et la compétitivité. Quant aux forêts, elles ont fait l’objet de plusieurs programmes depuis 1999. Le plus récent concerne la stratégie «Forêts du Maroc 2020-2030», qui vise à rendre le domaine forestier plus compétitif et durable. Pour ce qui est de la lutte contre les effets du changement climatique, celle-ci se manifeste à travers une politique active de développement des énergies renouvelables et l’introduction progressive dans les stratégies sectorielles de l’adaptation au changement climatique. M. Mouline note que grâce à la Vision clairvoyante du Souverain, le Royaume figure, en 2023, dans le top 10 des pays les plus performants en matière de lutte contre les changements climatiques.