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Lits en cuivre, la nouvelle « perle rare »

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Les meubles et les objets d’art anciens marocains attirent de plus en plus de chineurs étrangers en quête de "la perle rare". Tableaux, tables en bois, lampes ou livres anciens, les objets qui fascinent les passionnés collectionneurs sont légion. Selon des brocanteurs nationaux, un Anglais passionné d’antiquités est venu au Maroc, précisément à la ville impériale de Fès, à la recherche de lits en cuivre en vue de les exporter au Royaume-Uni. "Nous avons entendu parler d’un antiquaire anglais venu spécialement au Maroc pour rechercher des lits en cuivre ancien. Il serait à Fès. La ville est très réputée pour son artisanat de qualité. Un Hollandais est également à la recherche de meubles anciens en bois sculptés de style "arabe".", indique le propriétaire de "La Brocante", sise à la rue Ahmed Mejatti, à Casablanca. Le prix de ces lits en cuivre varie entre 10.000 et 15.000 DH l’unité. Il faut dire que le travail du cuivre et du bois est l’une des gloires de l’artisanat marocain. Travaillé avec art et précision, le cuivre offre tous types d’objets. La dinanderie est un artisanat pratiqué à grande échelle à Marrakech et à Fès. Elle remonte à l’Antiquité. Actuellement, les habitants lèguent leur savoir-faire à leurs fils pour le perpétuer. Tout un quartier de la Médina consacre ses activités au travail des métaux au premier rang desquels vient le cuivre extrait dans le sud. Ce métal est exporté brut puis réimporté sous forme de grandes feuilles d’épaisseurs et de dimensions variées.
A Fès comme à Marrakech, on trouve des objets en cuivre les plus somptueux. On y découvre encore des plateaux et aiguières en cuivre incrustés d’argent. Cependant, les objets coûtent de plus en plus cher et les pièces de qualité ne sont pas faciles à trouver.
On trouve encore d’immenses théières brillantes des seaux en cuivre sur lesquels des calligraphies arabes sont incrustées. Par ailleurs, les anciens tapis sont également très demandés par les amateurs avertis. Parmi les activités d’artisanat marocaines, le tissage est la plus ancienne tradition. Actuellement, il existe deux types de tapis. Le tapis rural, plus communément appelé tapis berbère et le tapis moderne.  Les manuscrits, les livres anciens et les tableaux de peintures sont également très convoités. " Les tableaux anciens représentant le paysage du Royaume sont très demandés. Des amateurs qui vouent une véritable passion aux objets d’antiquité et d’art sont toujours à la quête des objets précieux. Un tableau ancien est vendu au minimum à 10 000 dirhams. Le prix de certains tableaux peut atteindre 100 000 dirhams. Les Marocains s’intéressent également aux objets d’antiquité. Ils sont de plus en plus nombreux.", ajoute le propriétaire de "La Brocante" de Casablanca. Dans les caves, des objets souvent oubliés sous la poussière sont récupérés aujourd’hui et vendus à des prix chers. Ces objets anciens représentent pour les collectionneurs amateurs passionnés le moyen de retrouver une partie de la vie d’autrefois et de ceux qui ont vécu avant eux. Si certains considèrent ces objets anciens comme inadaptés ou élémentaires, d’autres personnes par contre y voient une "page d’histoire" faite d’améliorations et de changements successifs.

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