Le 21 novembre, Ali L’Mrabet a été condamné à une peine de quatre mois de prison, assortie d’une amende de 30.000 dirhams, pour « diffusion de fausses informations », « faute de quoi sa publication sera suspendue » a annoncé son avocat Ahmed Benjelloun, dirigeant du PADS. Il avait évoqué la vente possible du Palais Royal de Skhirat (20 km au Sud de Rabat). Une information démentie par les faits et justifiant la plainte déposé contre lui. Le Parquet de Rabat avait interjeté appel, samedi 1er décembre, dans cette affaire . M. L’Mrabet a été condamné en première instance à quatre mois de prison et 30.000 dirhams d’amende. Ce à quoi il a réaffirmé son «refus catégorique» de ne pas interjeter appel, estimant que «l’affaire était jugée d’avance». Néanmoins, il a été convoqué mardi soir par la police qui lui a signifié de verser l’amende à titre de cautionnement, à defaut de quoi sa publication sera suspendue ». Dix jours après le verdict, le parquet avait interjeté appel, le prévenu ayant pour sa part catégoriquement refusé de le faire. « Pourquoi devrais-je perdre mon temps dans une affaire jugée d’avance », a- t-il annoncé . Et de confirmer qu’il avait été sommé par le Parquet de Rabat à verser l’amende, précisant avoir dit à la police qu’il ne « disposait pas de ce montant ». « Je n’ai pas d’argent. S’ils veulent, ils n’ont qu’à suspendre mon journal », a-t-il affirmé avant d’ajouter qu’il s’agit d’un complot contre Demain magazine. Ceci étant, il est à rappeler que M. L’Mrabet a eu un parcours mouvementé dans la presse marocaine . Il a exercé dans des organes aussi différents que «la Tribune populaire», le Quotidien du Maroc, la Vie économique et le Journal, avant de fonder son hebdomadaire «Demain», interdit par le Premier ministre le 2 décembre 2000.