Le Centre de démocratie a appelé, hier à Rabat, à la participation de la société civile à l’esquisse des projets et des propositions de loi afin de leur garantir une plus grande adéquation aux besoins réels des citoyens. Cet appel a été lancé par Ahmed Jazouli, le président du centre, à l’ouverture de deux journées de réflexion sur «Le droit à l’information dans le domaine de la santé», premier élément d’un triptyque dont les autres composantes ont trait au droit à l’information dans le domaine de l’emploi et son semblable dans le domaine de l’investissement. Ces trois domaines illustrent la démarche sectorielle qui à partir du constat que «le droit à l’information concerne tous les secteurs de la société» a imposé au centre une démarche en trois axes dans le domaine de la santé: le droit à la santé en tant que droit humain, la bonne gouvernance et la santé au service du développement.
L’ambassade du Royaume-Uni qui est associée à l’action du centre a considéré que cette approche sectorielle est pertinente et qu’elle matérialise l’intérêt que porte le Maroc au droit d’accès à l’information. Le représentant de la légation britannique qui a mis en exergue la constitutionnalisation de ce droit en 2011 et la loi sur les archives marocaines a dit la volonté de son pays de participer à l’ancrage de cette prérogative citoyenne et a rappelé l’objectif du Fonds de partenariat arabe lancé le 17 octobre 2011 à Rabat par la Grande- Bretagne afin d’aider la bonne gouvernance dans ces pays. Se félicitant de ce que la société civile participe à l’ancrage du droit d’accès à l’information, il a également appelé à y associer les professionnels et les autres composantes de la société.
Les Journées organisées par le Centre de démocratie visent à dégager des suggestions transformables en politique publique dans le secteur de la santé et à fournir l’information aux citoyens en veillant à la protection des données personnelles dans le domaine de la santé. Dans ce cadre, le centre propose un plan national pour la promotion du droit à l’information en partenariat entre secteurs privé et public, la société civile et les médias. Ce plan repose sur quatre piliers : élaboration d’une esquisse des propositions de lois, développement des capacités de communication de l’administration publique avec les citoyens, promotion de ces structures de communication et sensibilisation des citoyens à leur droit.
Les premières interventions ont fait remarquer qu’en dépit du fait que la suprématie du droit international sur l’interne est affirmée au Maroc, le droit d’accès à l’information n’y est ouvert qu’aux citoyens. Elles ont également mis en évidence l’importance du respect de la charte du malade, laquelle impose le respect de sa personne et lui garantit une offre de soins minimale et l’autonomie. Les intervenants ont également insisté sur le principe d’égalité d’accès aux soins et de leur adaptation aux besoins.