Dans son dernier relevé épidémiologique hebdomadaire du 23 août 2024, l’OMS actualise sa position sur l’utilisation des vaccins contre la variole et la mpox.
Ce document de l’OMS remplace les orientations provisoires publiées en 2022 sur la vaccination contre la mpox et le rapport de la réunion de 2014 sur les vaccins et la vaccination contre la variole. Il contient de nouvelles recommandations sur l’utilisation de ces vaccins. Lors d’une épidémie de variole, l’OMS recommande de vacciner les contacts des cas et les autres personnes dont le risque d’exposition est jugé élevé. Il peut s’agir par exemple d’agents de santé et de premiers intervenants susceptibles d’être en contact direct avec des patients symptomatiques ou potentiellement infectieux, ainsi que du personnel de laboratoire susceptible d’intervenir directement dans le prélèvement et/ou le traitement d’échantillons. La mise en œuvre à grande échelle d’une vaccination de masse n’est pas recommandée à titre de riposte initiale à une flambée épidémique.
L’OMS conseille à tous les pays de mettre à jour leurs plans de riposte en cas d’épidémie de variole, en adoptant une approche de la vaccination fondée sur les risques et en prévoyant des plans d’urgence pour la gestion d’une épidémie en présence d’un approvisionnement limité en vaccins. Les plans de riposte doivent inclure des capacités de diagnostic rapide, de déploiement en temps utile des vaccins, d’administration rapide de la vaccination, d’isolement complet des cas et de recherche des contacts. En outre, lors de la riposte à une épidémie de variole, les pays doivent tenir compte des questions d’approvisionnement et d’accès aux vaccins, de la dose et du schéma vaccinal (1 ou 2 doses, dose complète ou dose fractionnée, revaccination) et de l’efficacité et de l’innocuité des vaccins.
Ces considérations doivent figurer dans les plans nationaux de riposte à la variole. Dans le cadre d’une flambée épidémique, l’OMS recommande, pour les personnes immunocompétentes et non enceintes, d’utiliser un vaccin à vecteur non réplicatif (MVA-BN), un vaccin à capacité de réplication minimale (LC16m8), un vaccin réplicatif contenant le virus de la vaccine produit en culture cellulaire (ACAM2000) ou des vaccins équivalents qui répondent aux normes de l’OMS en matière de qualité, de sécurité et d’efficacité. Toutefois, si ces vaccins ne sont pas disponibles, il est possible d’envisager l’utilisation de vaccins de première génération, comme ceux employés lors de la campagne d’éradication. La vaccination est recommandée chez les personnes présentant un risque élevé d’exposition à la mpox lors d’une épidémie. Ainsi , pour les personnes immunocompétentes et non enceintes, l’OMS recommande d’utiliser un vaccin à vecteur non réplicatif (MVA-BN), un vaccin à capacité de réplication minimale (LC16m8), un vaccin réplicatif contenant le virus de la vaccine produit en culture cellulaire (ACAM2000) ou des vaccins équivalents qui répondent aux normes de l’OMS en matière de qualité. Lorsque la vaccination est envisagée chez les nourrissons, les enfants et les adolescents, il convient d’utiliser un vaccin à vecteur non réplicatif (MVA-BN) ou un vaccin à capacité de réplication minimale (LC16m8). Lorsqu’une vaccination est envisagée pendant la grossesse, il convient d’utiliser un vaccin à vecteur non réplicatif (MVA-BN).
Chez les personnes immunodéprimées pour lesquelles les vaccins réplicatifs (ACAM2000) ou à capacité de réplication minimale (LC16m8) sont contre-indiqués, il convient d’utiliser un vaccin à vecteur non réplicatif (MVA-BN).