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L’UNFPA, l’Unicef, ONU Femmes et Insaf appellent à mettre fin au mariage coutumier des enfants

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La baisse du nombre de cas enregistré en 2020 est à prendre avec précaution Le mariage des enfants continue d’être une pratique courante au Maroc.

Plusieurs milliers d’enfants sont mariés avant l’âge de 18 ans, ce qui limite le potentiel du développement économique et social du pays. L’UNFPA, l’Unicef, ONU Femmes en partenariat avec l’association Insaf appellent à mettre fin à cette pratique à travers la publication d’un communiqué. Le mariage des enfants et les grossesses précoces forcent des millions de filles à abandonner leurs études et contribuent ainsi à leur exclusion, à l’abandon de leurs projets de vie et réduit considérablement leur capacité de participation à la création de la richesse nationale. En dépit des actions importantes menées, le phénomène du mariage des enfants reste répandu au Maroc et touche majoritairement les filles. Bien que le Code de la famille ait fixé l’âge du mariage pour les garçons et les filles à 18 ans révolus (Article 19), les exceptions incluses dans les articles 20 et 21 permettent encore d’accorder des autorisations aux demandes de mariage de filles, aussi bien dans le milieu rural que dans l’urbain.

Selon les statistiques annoncées le 4 mai 2021 par le ministre de la justice, le nombre des mariages d’enfants a été réduit, en passant de 33.686 en 2018 à 20.738 en 2019 jusqu’à 12.600 en 2020. Les différentes parties notent que ces taux cachent la réelle ampleur du phénomène puisqu’ils n’informent pas sur les formes de mariage coutumier qui impliquent des enfants. Aussi, la baisse du phénomène, en particulier enregistrée en 2020, est à prendre avec précaution en raison du contexte de la pandémie de Covid-19 et ses impacts en matière de mobilité et d’accès aux administrations publiques. Dans son dernier rapport «Vers l’élimination du mariage des enfants, tendances mondiales et profils de progrès», présenté en octobre 2021, l’Unicef estime qu’environ 650 millions de filles et de femmes vivant aujourd’hui ont été mariées avant leur 18ème anniversaire. Cette pratique atteint directement leur bien-être, leur santé et celle des enfants issus de ces mariages, et entravent aussi la scolarisation et le potentiel futur de ces filles.

Au niveau mondial, le mariage des enfants serait plus fréquent chez les filles pauvres et moins éduquées. En raison de la pandémie, l’année 2020 a été marquée par un record : la plus forte augmentation du nombre de mariages des filles depuis 25 ans, selon le récent rapport de la Commission de haut niveau du Sommet de Nairobi sur la CIPD25. Le même rapport alerte que d’ici à 2030, 10 millions de filles supplémentaires (un nombre supérieur aux estimations antérieures à la pandémie de Covid- 19) risquent d’être mariées, selon les données de l’Unicef.

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