Société

L’USFP se déchire à Casablanca

Que se passe-t-il à l’Union socialiste des forces populaires ?
A peine sorti de l’épreuve douloureuse de son sixième congrès , voilà que les militants de ce parti restent partagés autour de sièges électoraux, oubliant les principes élémentaires de l’engagement politique partisan.
A Casablanca, les tiraillements en son sein n’honorent ni son passé ni sa position réelle actuelle au sein de l’échiquier politique. Encore moins les attentes de la population éclairée ni même les espoirs mis en ses militants pour continuer les réformes en instance.
Ces «escarmouches» individuelles entament et annihilent l’action globale du parti. Elles perturbent la vision pour les militants et les citoyens. Et de surcroît, elles participent à la pollution et à la décrédibilisation de l’environnement partisan du Maroc. Un environnement qui ne fait plus la fierté de l’élite politique.
En termes plus clairs, est-ce que la présentation de Khalid Alioua, dans la circonscription de Casa-Anfa est déterminante dans la vie de son parti au point de susciter autant de réticences, de réserves et de haines ?
Est-ce que cet homme est aussi mauvais que le prétendent ses détracteurs ( ses frères – ennemis)? A notre humble connaissance, nous savons que ce candidat aux prochaines élections, n’est pas né avec une cuillère d’argent dans la bouche. Il n’a pas non plus été hissé aux postes de commandes de son parti parce qu’il vivait à l’ombre de dirigeants influents.
Hormis ses défauts (qui n’en aurait pas ?), il n’en demeure pas moins important de rappeler qu’il constitue un des intellectuels de l’USFP, qui a été d’un apport non négligeable. Il a fait ses classes dans le domaine de l’apprentissage du «métier» d’homme politique, depuis 1972. Depuis, il n’a cessé d’assumer des responsabilités, aussi bien au niveau de la Jeunesse ittihadia, qu’au sein des instances dirigeantes du Parti.
Il a aussi assumé la responsabilité de la présidence de la Communauté urbaine de Rabat, et fut en 1984 membre du cabinet de feu Abderrahim Bouabid, lors de son bref passage au gouvernement en tant que ministre sans porte-feuille. Outre son expérience au ministère de l’Emploi et sa formation universitaire poussée, M. Alioua est membre du Bureau politique. Il a été élu par l’instance suprême de son parti et c’est à ce titre qu’il a assisté aux travaux des derniers congrès de Casablanca.
Mais, s’agissant de sa candidature et de la procédure adoptée pour sa désignation, il faudrait rappeler que plusieurs «Casablancais » siègent au Bureau politique de l’USFP.
Ces derniers auraient pu bloquer, en amont, sa candidature – au niveau de ce bureau – au lieu d’accepter le fait accompli de la hiérarchie partisane avant de la combattre en milieu de chemin – dans les secrétariats provinciaux et par presse interposée. Telles sont les règles de l’art au sein d’une entité qui croit à la discipline et à sa capacité de pouvoir changer le réel par le réel et pour le réel.
C’est d’ailleurs le constat d’observateurs politiques qui ne peuvent être taxés d’un quelconque parti-pris ni d’une défense d’une cause perdue. Au lieu de fixer l’attention sur le programme et la démarche à même de faire réussir le pari de l’alternance bis, dans une version corrigée, force est de constater que bon nombre de dirigeants politiques s’obstinent à ne voir que l’éphémère. Au détriment du durable et donc de l’essentiel.

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