Quel avenir pour le Maroc au centre du changement climatique ?
La COP22 s’invitera au Maroc dans quelques semaines. Les préparatifs, d’ores et déjà entamés, sont accompagnés d’un bon nombre d’actions attestant de la volonté d’apporter sa part de contribution à la longue lutte contre les effets climatiques. Samedi dernier à Casablanca, c’était le cas de la société de gestion déléguée Lydec qui, à travers sa Fondation, a organisé «Les Ateliers Génération Climat» pour lesquels pas moins de 250 étudiants universitaires ont été mobilisés.
Lors d’une journée entièrement dédiée au grand débat qui est celui du changement climatique, il a été question de centrer le débat sur la maîtrise des effets et l’adaptation au changement climatique sur le territoire du Grand Casablanca et au Maroc. Des thématiques liées à l’eau, à l’énergie, à l’océan et aux déchets se sont ainsi imposées. En plus des étudiants, ils étaient environ 30 professeurs issus de 18 établissements de l’enseignement supérieur du Grand Casablanca à avoir pris part à cette rencontre qui, notons-le, est labellisée COP22.
Comment mettre les étudiants universitaires au cœur de l’action et les sensibiliser aux enjeux du changement climatique ? Ce sont là les objectifs auxquels aspirent les organisateurs de ce rendez-vous. Pour eux, positionner ces jeunes comme une force de proposition est un impératif. «Aujourd’hui, nous mobilisons les universitaires et les étudiants pour concevoir des actions pré-COP22. L’idée est de travailler main dans la main en vue de proposer des solutions innovantes pour le climat. En effet, à l’issue de ces ateliers, nous constituerons une délégation d’une trentaine d’étudiants universitaires qui participeront(…) à la 12ème Conference Of Youth (COY 12), mais aussi à la COP22», avait fait savoir Jean-Pascal Darriet, président de la Fondation Lydec et directeur général de Lydec.
Lors des ateliers, les étudiants ont eu droit à une présentation du bilan de la COP21, ses implications pour le Maroc et les engagements qui s’en sont suivis. Ayant pris part à l’évènement, Mohamed Benyahya, responsable du Pôle Side Events du Comité de pilotage de la COP22, a passé en revue les principaux enjeux de la COP22. Pour lui, il s’agirait essentiellement de «l’adaptation qui doit être au même niveau que l’atténuation, le financement ainsi que la mobilisation des acteurs non étatiques pour maintenir l’élan et l’ambition. Le slogan de la COP22 est l’action et les projets concrets. A Marrakech, nous devons renforcer la coopération, développer les modalités pour reconnaître les efforts des pays en développement et établir des centres régionaux et des réseaux, particulièrement dans ces pays».
A l’issue de cette journée et à partir des interventions de plusieurs professeurs et chercheurs, des propositions liées à cette préoccupation environnementale sont nées. Il s’agit en effet de plusieurs recommandations qui seront présentées le 1er juin, lors d’un colloque organisé par Lydec sous le thème : «En route pour la COP22: quelle contribution des partenariats public-privé à la feuille de route sur le changement climatique?»
