Société

Malika aimait trop la haute couture

Saïd, marchand de vêtements, tient boutique à Salé. C’est un commerce qu’il connaît bien et qu’il pratique depuis belle lurette.  Il tient à sa clientèle et fait son possible pour ne pas la perdre.
Au début de la première semaine d’avril, Saïd est dans sa boutique, guettant un éventuel client. Une femme gare sa voiture, en descend lentement et se dirige vers la boutique. Elle est très élégante. Quand elle arrive devant la boutique de Saïd, celui-ci se lève pour l’accueillir avec un grand sourire. Elle commence à trier les vêtements lui  expliquant qu’elle désire de la bonne marchandise. Aussitôt, elle lui demande de lui donner deux vestes et deux pantalons de bonne qualité. Saïd les lui emballe. La femme ouvre son sac et lui verse la somme de 1 500 dirhams. Puis elle s’en va pour revenir le lendemain. Elle lui explique qu’elle veut changer l’un des deux ensembles par un autre. En conversant elle lui explique qu’elle est un haut fonctionnaire. Saïd lui change l’ensemble et en profite pour lui demander de l’aider à résoudre un problème au tribunal. Elle lui demande de la contacter chez elle, et lui remet une carte de visite. Il lui emballe la marchandise. Mais au moment de payer, elle lui explique qu’elle ne porte pas sur elle l’argent nécessaire. Il lui demande le lui apporter le lendemain. Elle part sans se retourner. Deux jours passent et la femme ne donne aucun signe de vie.  Saïd prend son téléphone et compose le numéro qu’elle lui avait donné. Pas de réponse. Il téléphone une dizaine de fois, toujours sans réponse. Saïd comprend alors qu’il est tombé dans les filets d’une femme escroc.
Quelques jours plus tard, Malika regagne Kénitra et se rend chez Abderrahman, un jeune marchand de vêtements pour femmes. Elle le séduit avec ses paroles et sa conversation. Mais il ressent comme une sorte de  blocage quand elle lui dit qu’elle est un  haut fonctionnaire à Berkane. Aussitôt, elle commence à choisir différents habits de bonne qualité. Lorsque le marchand fait l’addition, la machine à calculer enregistre 2.500 dirhams. La femme ouvre son sac, prend son carnet de chèques. Mais Hicham lui demande de revenir le lendemain avec l’argent. Et la marchandise ? Il lui permet de l’emporter. Elle part. Les jours passent et la femme n’est toujours pas revenue. Abderrahman n’hésite pas à déposer plainte contre elle, et à se lancer à sa recherche. Un jour, il la rencontre dans une ruelle de Kénitra, l’attrape et avise la police. La femme est arrêtée et conduite au commissariat de police.
Mère d’une petite fille, Malika ne nie pas avoir acheté des marchandises chez les deux commerçants. Elle tente d’expliquer qu’elle leur a promis de les payer dans les jours qui viennent. Elle a été traduite devant la justice qui l’a jugée coupable pour escroquerie et l’a condamnée à six mois de prison ferme.

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