Société

Manigances à la FIDH

Les déclarations faites par le responsable de la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme (FIDH) à Genève, Antoine Madelain, dans un entretien accordé au correspondant de la MAP ont suscité une polémique au sein de cette organisation censée défendre les droits de l’Homme en dehors de tout calcul politique.
En effet, le 29 novembre, le Délégué permanent de la FIDH auprès des Nations-Unies à Genève avait accordé au correspondant de la MAP un entretien dans lequel il avait déploré les nombreux « obstacles » que ne cessent de dresser les autorités algériennes devant toute enquête objective sur la situation prévalant dans les camps des « réfugiés » à Tindouf, assurant qu’il paraissait désormais clair et évident à la FIDH que l’Algérie fait une instrumentalisation politique du Sahara et du « Polisario » pour « régler ses comptes avec le Maroc ».
Antoine Madelain avait ainsi mis à nu les manoeuvres dirigées par les autorités algériennes pour protéger les dirigeants du Polisario et cacher au monde les violations systématiques des droits de l’Homme dans les camps de séquestration de Tindouf. Les autorités algériennes, avait déclaré le responsable de la FIDH, ont toujours refusé à son organisation d’effectuer une visite dans les camps de Tindouf estimant que ce refus est « inacceptable ».
« Au moment où le Maroc ouvre sa porte toute grande (aux organisations des droits de l’homme), je ne vois pas pourquoi l’Algérie refuserait de faire la même chose. L’Algérie devra ouvrir les portes de ses prisons, comme le Maroc l’a fait », avait-t-il affirmé.
Madelain avait aussi affirmé que la FIDH estime que l’Algérie empêchait l’accès de cette organisation internationale de défense des droits de l’Homme d’enquêter sur ce qui se passe réellement à Tindouf. « Notre organisation a désormais identifié l’Algérie comme étant l’obstacle à toute enquête objective et sérieuse sur la situation des droits de l’Homme prévalant dans les camps de Tindouf », avait-il déclaré.
Enfin, le responsable de la FIDH à Genève avait conclu que « dans cette affaire (du Sahara), l’Algérie donne l’impression de jouer un rôle de protecteur et de défenseur du Polisario, mais, en fait, il nous apparaît clairement aujourd’hui qu’elle ne fait qu’utiliser cette affaire pour régler ses comptes avec le Maroc ».
Au lendemain de ces déclarations, le secrétaire général de la FIDH, Driss El Yazami, s’est empressé de démentir les déclarations du responsable de son organisation à Genève et a tenté de « rectifier » les propos, qu’il a qualifiés de « fallacieux, partiels et erronés ». El Yazami s’est ainsi limité à rappeler que la FIDH s’attache au « processus d’autodétermination, en application du principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ».
En réaction aux déclarations du secrétaire général de la FIDH, le journaliste de la MAP qui avait réalisé l’entretien s’est indigné face aux tentatives d’El Yazami de déformer la réalité. Le journaliste s’est aussi posé la question sur les raisons de cette tentative malhonnête de se rétracter de la part du responsable de la FIDH à Genève.
Enfin, le journaliste a conclu qu’il est déplorable que « la FIDH, qui est restée bien discrète jusqu’ici sur le calvaire des Marocains séquestrés à Tindouf (contrairement à d’autres ONG des droits humains), ait réagi avec autant de zèle pour faire taire son représentant à Genève dont les propos étaient, une fois n’est pas coutume, pleins de bon sens ».

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