Société

Marocains du Canada: Vague de réactions contre Ban Ki-moon

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L’Institut musulman de Montréal (IMM) a également souligné que les propos de Ban Ki-moon sont attentatoires à la question de l’intégrité territoriale du Maroc.


La communauté marocaine n’a pas cessé de monter au créneau pour exprimer son mécontentement contre les dernières déclarations de Ban Ki-moon sur le Sahara marocain. Rassemblement dans la rue, lettre ouverte au SG de l’ONU, communiqués et émission radio se sont enchaînés en faveur de la cause nationale
Il faisait un temps glacial samedi dernier à Montréal. Le mercure était descendu à -6° mais avec le vent la perception du froid était bien plus forte.

Malgré ce climat polaire, les Marocains du Canada sont sortis donner de la voix dans la rue pour protester contre les propos du secrétaire général de l’ONU. C’est en plein centre-ville, sur la rue Robert Bourassa, devant le siège de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), que se sont donné rendez-vous, avec un même élan patriotique, un grand nombre d’acteurs de la communauté pour exprimer leur mécontentement et dénoncer les déclarations irresponsables de Ban Ki-moon. Pendant près de deux heures, les manifestants ont fait résonner dans la rue l’hymne nationale et le chant de la Marche Verte «Nidaa al Hassan».

«Le Sahara est marocain et il le restera!», «L’ONU doit agir pour la paix, non pour favoriser l’instabilité», pouvait-on lire sur les pancartes qui coloraient le rassemblement. Outre ce sit-in, les Marocains du Canada ont exprimé leur colère à travers aussi d’autres canaux de communication. Le Forum des compétences canado-marocaines (FCCM) a, pour sa part, écrit une lettre ouverte à Ban Ki-moon. Dans cette missive, les Marocains du Canada taclent le SG de L’ONU.

«Au nom du Forum des compétences canado-marocaines (FCCM), nous vous faisons part de notre indignation vis-à-vis de vos propos choquants et surprenants sur le dossier du Sahara marocain tenus lors de votre récente visite dans la région», ont lancé les membres du FCCM à Ban Ki-moon à travers leur lettre. Dans ce document, ils ont également mis en exergue la position partiale et contradictoire de Ban Ki-moon par rapport à toutes les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies. «…en utilisant le terme «occupation» pour désigner le recouvrement par le Maroc de ses territoires anciennement colonisés, vous contredisez toutes les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies concernant ce dossier.

En prenant fait et cause pour les positions adverses, vous ignorez les propositions réalistes et crédibles du Maroc saluées par ces mêmes résolutions du Conseil de sécurité», ont-ils exprimé, entre autres à ce sujet. Et ce, en réitérant «leur fort attachement à la mère patrie, à son intégrité et son unité nationale».  L’Institut musulman de Montréal (IMM) a également souligné que les propos de Ban Ki-moon sont attentatoires à la question de l’intégrité territoriale du Maroc et constituent «un dérapage de nature à provoquer un regain de tensions dans la région déjà perturbée par de dramatiques événements». Dans ce contexte, les représentants de l’IMM ont rappelé au SG de l’ONU «son devoir d’objectivité et de neutralité».

Le dossier du Sahara était aussi au cœur de l’émission «Coin Maroc» sur les ondes de la chaîne Radio locale CKVL (www.100-1fm.com) dimanche dernier à 21 h GMT. Et ce pendant une durée d’une heure. L’émission a réuni trois intervenants, dont notre journal Aujourd’hui Le Maroc. Outre les dérapages de Ban Ki-moon lors de sa visite à Alger et dans les camps de Tindouf, les participants au débat ont mis en exergue notamment le développement urbain et structurel certain que connaissent nos provinces du Sud depuis leur récupération en 1975. Le changement dans la région est aussi démocratique.

Rappelons que lors des dernières élections communales et régionales de septembre dernier, le taux de participation des populations au processus électoral a été le plus élevé du Maroc et une élite politique locale a émergé dans la région avec une légitimité démocratique. Aujourd’hui, l’évolution  des provinces du Sud se poursuit et promet de réelles avancées pour la région grâce aux investissements au programme, d’un montant de 77 milliards DH. Ce développement économique, qui dérange sûrement nos adversaires dans ce dossier, conforte indéniablement le Maroc dans son plan d’autonomie pour la région, car, pas d’autonomie politique sans autonomie économique et l’autonomie effective passe par un investissement à ce niveau particulièrement.

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