Les évènements de mars 1973, qui s’inscrivent dans le cadre de ce qui est communément appelé « l’opposition armée » de l’organisation secrète du mouvement ittihadi, ont concerné aussi bien les centres urbains que ceux ruraux où des éléments du « Tanzim », infiltrés à partir de l’Algérie et de la Libye, se sont attelés à la fabrication de bombes et à l’utilisation des armes à feu avant de se disséminer en groupuscules à Khénifra, Guelmim, Tinghir et Figuig.
Dans la nuit du 2 au 3 mars 1973, le groupe de Khénifra attaque la Quiadat de Dar Bouazza (Khénifra), avant de tuer le gardien et de couper les lignes téléphoniques. A la suite de cette attaque, la chasse de ces groupuscules s’est intensifiée, aussi bien en milieu urbain que rural jusqu’à l’arrestation du dernier élément, le 7 septembre 1973. Le tribunal militaire permanent des Forces Armées Royales entame, à partir du 25 juin 1973, l’examen de cette affaire, avant de prononcer le 30 août de la même année, des peines de mort à l’encontre de 19 inculpés, des peines de prison à perpétuité à l’encontre de 15 autres et des peines de 30 ans de prison à l’encontre de quatre inculpés. Au cours des opérations de poursuite des éléments de cette organisation, plusieurs zones dans la région d’ Errachidia ont été le théâtre de flagrantes violations des droits de l’Homme sous prétexte d’abriter et de soutenir les insurgés.