Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz a affirmé que les trois hommes d’affaires en garde-à-vue depuis le 3 décembre, dans le cadre de la «lutte contre la gabegie» allaient devoir rembourser plus de 14 milliards d’ouguiyas (36 millions d’euros). «Cette affaire est claire et porte sur 14 milliards d’ouguiyas dont ont profité des individus sans contrepartie et sans rendre la moindre prestation aux populations ou à l’Etat et ce montant doit être impérativement remboursé», a affirmé Ould Abdel Aziz dans une déclaration publiée mercredi. Le président mauritanien, dont le pays célèbre, mercredi, la journée internationale de lutte contre la corruption par une marche populaire de soutien à sa politique anti-corruption, a martelé avec force sa détermination à «combattre la gabegie sous toutes ses formes».
Rejetant les accusations de l’opposition qui qualifie de «sélective» les mesures prises dans ce cadre, il a affirmé qu’il «n’a de compte à régler qu’à ceux qui se sont livrés au pillage des biens de l’État pendant 20 ou 30 ans et qui ont mis le pays en ruine». «Je regrette beaucoup que certains défendent ce genre de pratiques alors que dans le passé, ils en dénonçaient les auteurs et leurs faisaient porter la responsabilité de la déliquescence du pays estimant que c’est le fruit de la gabegie, du détournement des deniers publics et de la corruption et je suis désolé qu’ils en arrivent aujourd’hui à défendre de tels comportements», a-t-il ajouté.