La classification abusive des pays dans les rapports de «Reporters sans frontières» (RSF) est due à l’absence de critères objectifs constants chez cette organisation, a affirmé mardi le ministre de la Communication, porte- parole du gouvernement, Khalid Naciri. Le ministre qui répondait à une question orale du groupe Authenticité et Modernité, à la Chambre des conseillers sur «la garantie de la liberté de la presse» a mis l’accent sur l’importance de s’assurer des critères requis par RSF dans son classement, ajoutant qu’une notation objective devrait prendre en considération, à la fois, les aspects positifs et négatifs. «Un pays comme le Maroc a des points positifs qui sont toujours occultés», a-t-il déploré. M. Naciri a, en outre, fait observer que RSF ne fait pas de distinction entre «un journaliste poursuivi, en tant que citoyen, dans une affaire de droit commun ou dans une autre relative à l’exercice des libertés». «Cette organisation traite l’ensemble des procès devant les tribunaux sans faire de distinction entre ceux intentés par le gouvernement ou par des citoyens ordinaires victimes d’injures et de diffamation».
Evoquant le dialogue national «Médias et société», le ministre a souligné qu’il s’agit d’une étape très importante sur la voie de consolidation de la démocratie et d’élargissement des libertés d’expression, ajoutant : «Nous sommes dans l’attente des recommandations et autres conclusions de ce débat».