L’Internet est un magnifique terrain de jeu pour les pédophiles. Dans cet espace virtuel, ils n’ont pas besoin de quitter leur domicile et d’aller au parc ? L’anonymat aidant, ils peuvent entretenir des contacts avec d’autres personnes ayant les mêmes perversions. Cela leur offre beaucoup d’opportunités de contacts avec des enfants, qui ne sont plus à l’abri des pervers sur la Toile. La pornographie enfantine ne prend pas seulement la forme de sites web en hausse exponentielle, de Chats-Rooms. Elle utilise tous les canaux possibles et notamment les systèmes de transmission directe de messages et musique d’ordinateur à ordinateur (Napster, Morpheus…), les téléphones portables (parfois envoyés aux enfants par les pédophiles à l’insu de leurs parents) ou les messages courts SMS. Depuis la première conférence contre l’exploitation des enfants à Stockholm en 1996, la pornographie enfantine via Internet ou assimilés a augmenté en proportion gigantesque au rythme de la progression du Net puisqu’on n’avait alors 30 millions d’internautes contre environ 500 millions maintenant. Certains pays ont fait des efforts: ainsi le Japon, très laxiste auparavant, a adopté en 1999 une loi introduisant pour la première fois des sanctions pénales pour les cas de pornographie et prostitution enfantine. La Grande-Bretagne et Interpol mettent au point un logiciel pour traquer les images numériques qui ont une signature unique pour permettre à la police de déterminer face à diverses photos, celles correspondant à un nouveau cas d’abus. En Allemagne, la police de Munich s’active autour du système Perkeo, une sorte de «robot-tueur virtuel» capable de chercher des images d’enfants sur le Net et de les détruire. Au Maroc, le Parlement a adopté l’année dernière une loi dans ce sens. Les responsables de cybercafés sont appelés à ne plus permettre l’accès aux sites pornographiques. Sur le plan technique, la lutte contre la cyber-pornographie enfantine est très difficile car les criminels savent comment s’en sortir. Ils utilisent de fausses adresses e-mail, codent leurs photos, etc. Les parents doivent recommander à leur progéniture de faire autant attention quand ils surfent sur l’Internet. Mieux encore, ils doivent leur montrer le danger que représente la navigation sur de tels sites.